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Vidéo "On part parce que le loyer est trop élevé pour ma maman" : à la rencontre d'une famille dont la vie a basculé après la mort du père emporté par le Covid-19

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Coronavirus : ouvrir le statut de pupille de la Nation aux enfants de soignants victimes de l’épidémie ?
Coronavirus : ouvrir le statut de pupille de la Nation aux enfants de soignants victimes de l’épidémie ? Coronavirus : ouvrir le statut de pupille de la Nation aux enfants de soignants victimes de l’épidémie ? (France 2)
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Les enfants des soignants tués par l’épidémie de Covid-19 pourraient bénéficier d’un statut privilégié, similaire à celui des pupilles de la Nation. L'Assemblée nationale a adopté, mardi, une résolution allant dans ce sens.

L'Assemblée nationale a adopté, mardi 26 mai, une résolution LREM qui plaide pour la création d'un statut pour les enfants des soignants morts du Covid-19 sur le modèle des pupilles de la Nation. Ce statut aiderait Laure Beaunal, aide-soignante, et ses deux enfants, Axelle et Baptiste. Leur père, Olivier Dugand, infirmier libéral et pompier volontaire, a été emporté par le Covid-19 à l'âge de 57 ans.

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Leur vie a soudainement basculé. "On part parce que le loyer est trop élevé pour ma maman", explique Baptiste, 11 ans. À la douleur de la disparition, s’ajoutent les difficultés financières. Sa conjointe, Laure Beaunal, aide-soignante, gagne 1 800 euros par mois. Insuffisant, dit-elle, pour payer son loyer parisien.

François Jolivet, député LREM de l’Indre, a proposé l'ouverture du statut de pupille de la Nation aux enfants de soignants victimes de l’épidémie. "Cela serait vraiment très bien parce qu'effectivement, il y a une reconnaissance aussi pour eux [ses enfants]. Et de savoir que mon mari n'est pas décédé pour rien", commente Laure Beaunal.

Le gouvernement s'engage à faire des propositions

"Cette idée, elle vient de mon département de la 1ère circonscription puisque j’ai une aide-soignante qui est décédée et qui a laissé quatre enfants derrière elle. Elle était veuve, donc ses enfants n’ont plus personne", a expliqué François Jolivet. Et de poursuivre : "Cela m'a posé un problème de conscience. Et quand on a un problème de conscience quand on est un parlementaire, cela devient souvent un problème politique." 

Le secrétaire d'Etat à la Protection de l'enfance Adrien Taquet a indiqué que le gouvernement examinerait la résolution adoptée par les députés "avec gravité". Il travaillera "dans les prochaines semaines à la garantie des droits pour les enfants de soignants décédés" du Covid-19, sur le modèle qui sera adapté du statut des pupilles de la Nation. "Le gouvernement s'engage à faire des propositions en ce sens", a-t-il ajouté.

Le statut de pupille de la Nation donne droit à une subvention scolaire jusqu’aux 21 de l’enfant, l’aide aux frais médicaux, mais aussi des avantages fiscaux.

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