Coronavirus : "On n'a aucune solution, on est complètement coincés", racontent ces touristes français bloqués au Maroc
En attendant le décollage des vols qui permettront aux ressortissants français de rentrer chez eux, quelques milliers de touristes français sont bloqués sur le territoire marocain.
Le Maroc a pris vendredi 13 mars des mesures de protection pour lutter contre la propagation du coronavirus, invitant les habitants à rester chez eux, ordonnant la fermeture des établissements scolaires, des cinémas et des salles de sport. Les liaisons aériennes et maritimes vers différents pays ont également été suspendues, même si le chef de la diplomatie française a annoncé que des vols seront autorisés pour permettre aux ressortissants français de rentrer chez eux.
En attendant le décollage de ces vols, quelques milliers de touristes français sont bloqués sur le territoire marocain. "L'Etat a annoncé qu'on pourrait sortir jusqu'à dimanche ou lundi, ensuite que non ; en désespoir de cause j'ai réussi à choper un [vol] Tanger-Amsterdam hier soir, et ce matin ils nous annoncent que les Pays-Bas sont fermés", regrette auprès de franceinfo Jean-Charles, un touriste français bloqué à Tanger avec sa femme. "On n'a aucune solution, on est complètement coincés", note-t-il.
Une situation "anxiogène"
Si Jean-Charles est au Maroc, ses jeunes enfants eux sont restés en France, une situation qui l’inquiète : "C'est très flippant de savoir que les enfants sont de l'autre côté de la Méditerranée en France, et nous au Maroc", explique-t-il.
Nous ne savons pas comment nous allons rentrer, ni quand, ni comment nous allons les faire garder, c'est très anxiogène.
Jean-Charles, touriste français bloqué à Tangerà franceinfo
Christine, "au Maroc depuis le 8 mars", devait repartir en France dans huit jours, mais à franceinfo elle explique qu'"il n'y a aucun vol". Une situation qui ne déplaît pas à cette Parisienne asthmatique : "Je n'ai pas envie que mon asthme allergique se combine avec le virus parce que je suis fragile", note-t-elle. Ainsi, Christine dit se sentir "beaucoup plus en sécurité en ce moment au Maroc qu'en France".
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