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Coronavirus : les pays de l'UE se mettent d'accord sur une réponse commune à "500 milliards" d'euros face à l'épidémie, annonce Bruno Le Maire

Le ministre français des Finances a salué un "excellent accord" incluant "500 milliards d'euros disponibles immédiatement" et "un fonds de relance à venir".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, et son cabinet négocient par téléphone lors d'une réunion de l'Eurogroupe, le 9 avril 2020, à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Les ministres européens des Finances sont parvenus, jeudi 9 avril, à un accord sur une réponse économique commune face au coronavirus après avoir trouvé un terrain d'entente avec les Pays-Bas qui bloquaient les discussions depuis mardi. "La réunion s'est achevée sous les applaudissements des ministres", a annoncé sur Twitter le porte-parole du président de l'Eurogroupe.

Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a lui salué un "excellent accord" incluant "500 milliards d'euros disponibles immédiatement" et "un fonds de relance à venir". "L’Europe décide et se montre à la hauteur de la gravité de la crise."

Ce consensus constitue un soulagement pour les Européens qui parviennent à afficher une unité face aux conséquences économiques désastreuses du virus, après des semaines d'atermoiements mettant en évidence une fracture béante entre les pays du Nord et ceux du Sud. L'accord entre les 27 "marque un jour important pour l'UE", a ajouté Bruno Le Maire. Il s'agit d'un "grand jour pour la solidarité européenne", a confirmé le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz. 

Le risque d'une profonde récession

Face à la pandémie, la réponse européenne doit s'orienter sur trois axes principaux : jusqu'à 240 milliards d'euros de prêts du fonds de secours de la zone euro, un fonds de garantie de 200 milliards d'euros pour les entreprises et jusqu'à 100 milliards pour soutenir le chômage partiel.

Les chefs d'Etat et de gouvernement, qui n'étaient eux-mêmes pas parvenus à s'entendre lors d'un sommet le 26 mars, devront encore valider ces propositions. Une réponse unitaire était d'autant plus indispensable que l'économie européenne se dirige en 2020 vers une profonde récession, le Fonds monétaire international estimant même que le coronavirus pourrait engendrer au niveau mondial "les pires conséquences économiques depuis la Grande Dépression" de 1929.

La décision sur les "coronabonds" repoussée à plus tard

La brûlante question des "coronabonds", destinés à soutenir l'économie à plus long terme après la crise, considérée comme moins urgente, n'a pas été tranchée jeudi. Les pays les plus affectés par le virus, en particulier l'Italie, réclamaient la création d'un "fonds" de relance qui puisse être financé par de la dette commune, sous la forme d'euro-obligations parfois appelées "coronabonds" ou "eurobonds". Parmi ces pays figurent aussi l'Espagne et la France, ainsi que la Grèce, Malte, le Luxembourg ou l'Irlande, selon des sources concordantes.

Or, la mutualisation des dettes constitue une ligne rouge pour Berlin et La Haye, qui refusent de s'inscrire dans une démarche commune avec les Etats très endettés du Sud, jugés laxistes dans leur gestion. Le texte final évoque un "fonds de relance" dont "les aspects juridiques et pratiques", notamment le "financement" devra encore être défini.

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