Coronavirus : les opticiens s'organisent pour répondre aux urgences durant le confinement
Casser ses lunettes en pleine période de confinement peut entraîner une situation difficile. Que faire quand on a un besoin urgent d'opticien, alors que la plupart sont fermés ? La profession commence à répondre aux appels à l'aide.
Jusqu’à présent, quasiment tous les opticiens étaient fermés. Cela reste vrai, mais derrière les portes closes se met en place une organisation inédite face à un confinement qui pourrait durer : à partir de mercredi 25 mars, on peut faire appel à un "opticien de garde", un peu sur le modèle des pharmaciens le dimanche.
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Le site urgenceopticien.fr recense les coordonnées de tous les opticiens en France qui se portent volontaires pour adopter ce dispositif. Des opticiens qui appartiennent à de nombreuses enseignes différentes, grâce à la mobilisation de trois syndicats de la filière.
Pas de lunettes de soleil, uniquement des situations d'urgence
Cette liste de professionnels couvre presque tous les départements, y compris ceux d'Outre-mer, à une dizaine d’exceptions près tout de même (Cher, Gard, Lot, Lozère, Manche, Haute-Marne ou encore Haute-Saône notamment). Mais les candidats continuent à se déclarer.
Les demandes des personnels soignants seront regardées avec attention, en priorité même. La demande d’un routier censé livrer des supérettes sera également regardée plus rapidement. Mais ce service s'adresse à tous les porteurs de lunettes maladroits (ou malchanceux…), pour répondre à des situations d’urgence : pas de vente de lunettes de soleil par exemple ! Un verre cassé, une monture en deux morceaux, une vis qui manque ou un changement de correction très important… Les fournisseurs promettent de répondre présent.
Pour autant, le démarche est précise : il ne faut surtout pas se rendre directement sur place, il faut avant cela solliciter un rendez-vous, en justifiant le degré d'urgence, avec une ordonnance et une pièce d'identité. Les professionnels vous recevront ensuite, un par un, avec le maximum de précautions sanitaires.
Une profession à risque et en manque de masques
Car les opticiens manipulent des objets, approchent les clients, etc. Le métier cumule les risques sanitaires et eux aussi manquent de masques. Or, ils ne font pas partie des professions à équiper. Alors la filière s'est auto consultée pour débusquer ses moindres stocks. Elle estime avoir de quoi tenir deux semaines. Pour un mois de plus, il faudrait 3 000 à 4 000 masques supplémentaires. La filière a présenté une demande de masques au gouvernement.
Parallèlement, certaines enseignes tentent malgré tout de répondre à leur clientèle. Par exemple, chez Afflelou, le service client en télétravail a été renforcé pour répondre à tous les messages. Quelques urgences ont pu être dépannées, en optique comme pour les appareils auditifs. Mais toutes les commandes en cours sont bloquées. Chez Atol, on estime avoir suffisamment de stock pour honorer les demandes en cours : ce sera même gratuit pour les personnels soignants.
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