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Coronavirus : les fabricants de gels hydroalcooliques, "consternĂ©s", assurent ne pas ĂȘtre Ă  l'origine de l'envolĂ©e des prix

"On n'a pas bougĂ© nos prix", s'est dĂ©fendue la dĂ©lĂ©guĂ©e gĂ©nĂ©rale de l'Association française des industries de la dĂ©tergence, jeudi sur franceinfo. Elle a aussi indiquĂ© que "les usines sont en train de s'organiser pour tourner Ă  plein rĂ©gime".

Article rédigé par franceinfo
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Virginie d’Enfert, dĂ©lĂ©guĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’AFISE, l'Association française des industries de la dĂ©tergence, producteurs de produits d'hygiĂšne, le 5 mars sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Nous avons vu un certain nombre de dĂ©rapages, avec des prix dĂ©ments, jusqu'Ă  15 Ă  20 euros la petite bouteille de gel hydroalcoolique, ce qui est inadmissible !", s'est indignĂ©e jeudi 5 mars sur franceinfo Virginie d’Enfert, dĂ©lĂ©guĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’AFISE, l'Association française des industries de la dĂ©tergence, producteurs de produits d'hygiĂšne, qui reprĂ©sente prĂšs de 80% du marchĂ©.

Virginie d’Enfert rĂ©agissait Ă  l’explosion de la demande de gels hydroalcooliques, prĂ©conisĂ©s dans la lutte contre la propagation du coronavirus Covid-19, et Ă  l'augmentation des prix tandis qu'AgnĂšs Pannier-Runacher, secrĂ©taire d'État auprĂšs du ministre de l'Économie et des Finances, a annoncĂ© vouloir limiter le prix des gels hydrolacooliques "Ă  3 euros les 100 ml".

Il n'y a pas eu un centime d'augmentation Ă  la sortie des usines des fabricants de produits des gels hydroalcooliques que ce soit pour les consommateurs ou pour les milieux professionnels.

Virginie d’Enfert, dĂ©lĂ©guĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’AFISE

Ă  franceinfo

"Nous avons Ă©tĂ© alertĂ©s par un certain nombre de prix qui se sont envolĂ©s au dĂ©tail dans les pharmacies", raconte Virginie d’Enfert. "Nous sommes consternĂ©s par cette situation d'autant plus qu'on n'a pas bougĂ© nos prix !", assure-t-elle. "Les fabricants, que je reprĂ©sente, n'ont pas changĂ© leurs tarifs."

"On va travailler la nuit [...] le week-end"

"Nous avons les moyens d'éviter une pénurie car les usines sont en train de s'organiser pour tourner à plein régime", affirme la déléguée. "On va travailler la nuit. On va travailler le week-end. On a des intérimaires qui ont été embauchés pour pouvoir répondre à cette demande, assure Virginie d'Enfert. 

Une dizaine d'usines françaises fabriquent ces gels hydroalcooliques dont la demande a augmentĂ© "de 6 Ă  8 fois depuis l'arrivĂ©e en France du virus", selon Virginie d’Enfert, qui parle de situation "record".

Un de nos fabricants a produit en deux mois l'Ă©quivalent de ce qu'il avait produit l'an dernier.

Virginie d'Enfert

Virginie d’Enfert rappelle, par ailleurs, qu'il ne faut "pas paniquer" si l'on ne trouve pas de gels hydroalcooliques dans le commerce, il suffit de "se laver rĂ©guliĂšrement [les mains] Ă  l'eau et au savon". "Le gel est pratique quand vous n'avez pas accĂšs Ă  de l'eau", prĂ©cise-t-elle, ajoutant qu'il ne fallait pas tenter de rĂ©aliser chez soi ses propres gels hydroalcooliques : "Ce sont des produits sensibles Ă  manipuler. On prend des risques et on prend le risque que ce ne soit pas efficace."

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