Pour Grégory, chauffeur-routier, après douze heures passés sur des routes presque désertes, la journée de travail se termine sur une bonne nouvelle. "J'ai entendu ça tout à l'heure. Il y a un restaurant qui fait encore des plats à emporter, au lieu de déchargement. Cela va être la fête ce soir", assure t-il. Depuis la crise du coronavirus, il doit se débrouiller comme il peut pour se nourrir. Il va pouvoir se trouver un repas chaud à Ronai (Orne), où un restaurant routier est encore ouvert."C'est un peu à la débrouille"Une halte réconfortante pour Grégory et les autres routiers, qui souvent ne peuvent même plus s'arrêter dans les restaurants-services. "Les toilettes, les sanitaires, tout est fermé. Comme nous, on ne fait pas d'autoroute, c'est un peu à la débrouille", explique Grégory. "Lundi et mardi soir, je n'ai pas pu me doucher. Je n'ai pas pu manger non plus. Sans toilettes, on se débrouille comme on peut", confesse un autre chauffeur.