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Coronavirus : les associations réclament la prolongation de l'hébergement des sans-abri après la trêve hivernale

Chaque année, des milliers de personnes retournent dans la rue à la fin de la trêve hivernale, qui court du 1er novembre au 31 mars. Or les sans-abri sont particulièrement exposés au virus. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un homme dort dans une rue du quartier du Marais, à Paris, le 14 décembre 2019.  (EDOUARD RICHARD / HANS LUCAS / AFP)

Les associations de lutte contre la pauvreté ont demandé lundi 9 mars au gouvernement que, dans le contexte actuel de propagation du coronavirus Covid-19, les sans-abri hébergés pendant l'hiver ne soient pas remis à la rue au 31 mars.

"Il serait inconcevable que l'Etat ferme des places d'hébergement dans ce contexte de crise sanitaire", explique Florent Gueguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), qui regroupe 800 associations. 

Avec d'autres organisations d'aide aux plus démunis dont la Fondation Abbé Pierre, Emmaüs ou encore l'Armée du Salut, la fédération a adressé lundi une lettre au ministre du Logement Julien Denormandie, demandant que les plus de 11 000 places d'hébergement hivernales soient maintenues et qu'aucun sans-abri ne soit remis à la rue sans solution d'hébergement après le 31 mars.

Particulièrement exposés au coronavirus 

Chaque année, des milliers de personnes retournent dans la rue à la fin de la trêve hivernale, qui court du 1er novembre au 31 mars. Car la fin de l'hiver signe la fin de l'interdiction des expulsions locatives, mais aussi la fermeture des places supplémentaires dans les centres d'hébergement d'urgence pendant les périodes de froid.

Le problème est que le public SDF fait partie des plus à risque face aux virus, car souvent atteint de maladies chroniques et parfois vieillissant

Florent Guegen, directeur général de la FAS

Des instructions ont été données aux centres d'hébergement par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), mais selon les associations, elles sont "très difficiles à mettre en oeuvre" sur le terrain. Quasiment aucune structure ne dispose par exemple de chambre individuelle pour appliquer des mesures de confinement en cas de personnes infectées.

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