Coronavirus : le gouvernement prévoit une consommation et des recettes fiscales en berne
Le gouvernement s'attend à un fort impact de la pandémie sur les secteurs de l'hébergement, de la restauration, des loisirs, de la culture, ainsi que des transports.
En raison de la crise du coronavirus, le gouvernement prévoit pour 2020 une consommation en recul de 2%, une forte baisse de recettes fiscales et une inflation très basse de seulement 0,6%, selon le projet de loi de finances rectificative présenté mercredi 18 mars.
"La baisse de l'activité aurait un impact négatif sur l'emploi et sur la masse salariale, compensée en partie par les mesures de chômage partiel et d'indemnisation prises par le gouvernement. Au total, sur l'ensemble de l'année 2020, la consommation reculerait d'environ 2 %", selon le texte obtenu de source parlementaire par franceinfo.
"La consommation subirait une baisse marquée et temporaire, cette baisse se concentrant en priorité sur certains secteurs, au premier rang desquels l'hébergement et la restauration, les loisirs et la culture, les transports ainsi que sur d'autres secteurs dont la consommation n'est pas indispensable", détaille le gouvernement.
Des recettes fiscales en chute libre
Par ailleurs, l'investissement "serait affecté par le ralentissement général de l'activité, ainsi que par la hausse progressive du coût du financement des entreprises", bien qu'atténué par les mesures prises par le gouvernement pour faciliter l'accès au crédit.
Les exportations françaises vont elle aussi souffrir, les mesures prises pour ralentir la propagation de l'épidémie entraînant "un effet négatif très prononcé sur l'activité des autres pays et ainsi, sur la demande mondiale adressée à la France", prévoit encore le gouvernement. Dans un tel contexte, l'inflation, déjà éloignée d'un niveau proche mais inférieur à 2% souhaité par la Banque centrale européenne, avec 1,1% en 2019, tomberait cette année à 0,6%.
Pour les finances publiques, ce ralentissement, qui devrait entraîner une chute du produit intérieur brut (PIB) de 1% cette année, se traduirait par une baisse de 10,7 milliards d'euros des recettes fiscales nettes, toujours selon le projet de loi.
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