Coronavirus : le Conseil d’État ordonne aux maires de retirer leurs arrêtés
Des maires de plusieurs communes ont souhaité prendre des arrêtés, notamment pour rendre le port du masque obligatoire, en période d’épidémie de coronavirus. En avaient-ils le pouvoir ? Ils ont finalement été désavoués par le Conseil d’État, vendredi 17 avril.
Dans les rues de Sceaux (Hauts-de-Seine), le port du masque est loin d’être généralisé. Ici, le maire avait pris un arrêté pour le rendre obligatoire, mais le Conseil d’État lui a ordonné d’annuler cette mesure, vendredi 17 avril. Les habitants sont partagés. Le Conseil d’État estime que ce type d’arrêté risque de nuire à la cohérence des mesures déjà prises par les autorités compétentes. Le maire de Sceaux, lui, dénonce une dérive de la part de l’État.
Le couvre-feu niçois également révoqué
À Nice (Alpes-Maritimes), Christian Estrosi avait lui aussi prévu de rendre le masque obligatoire. Il se retrouve devant la justice pour un autre sujet : le couvre-feu qu’il a instauré au-delà des horaires fixés par la préfecture. La Ligue des droits de l’Homme (LDH), à l’origine du recours, espère au contraire que la décision fera jurisprudence. Christian Estrosi assure travailler en étroite collaboration avec le préfet pour trouver un terrain d’entente et aménager ces mesures.
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