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Coronavirus : la téléconsultation médicale en plein boom pendant le confinement

Près d'un demi-million de téléconsultations ont été facturées entre le 23 et le 29 mars, selon les chiffres de la Caisse nationale d'assurance-maladie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Une médecin lors d'une téléconsultation, à Paris, le 11 mars 2020. (Radio France / MAXPPP)

Jusque-là timidement pratiquée en France, la téléconsultation médicale connaît un essor fulgurant depuis le confinement mis en place pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Selon les chiffres publiés par la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam) mardi 31 mars, près d'un demi-million de téléconsultations ont été facturées entre le 23 et le 29 mars. Cela représente plus d'une consultation sur dix réalisées dans l'Hexagone, contre moins de 1% avant l'épidémie de Covid-19.

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"C'est sûr qu'il y aura un avant et un après épidémie, dit à l'AFP Stanislas Niox-Chateau, président et cofondateur de Doctolib. Il y avait un début d'engouement des professionnels de santé l'an dernier et maintenant que c'est devenu un réflexe pour les patients, ça va changer les usages." Depuis lundi 30 mars, le leader français de la téléconsultation enregistre 100 000 consultations vidéo par jour, soit cent fois plus qu'avant l'épidémie. Comme la plupart de ses concurrents, la plateforme propose ce service gratuitement pendant la crise.

La téléconsultation, "première mesure barrière pour éviter la contamination"

Remboursée par la Sécurité sociale depuis septembre 2018 et encouragée par l'Etat, la téléconsultation devient incontournable alors que l'épidémie de coronavirus submerge les hôpitaux de l'Ile-de-France et du Grand Est. Son utilisation a été facilitée par un décret du 9 mars. Elle permet aux patients atteints de Covid-19, ou présentant des symptômes, d'être suivis à domicile et à ceux souffrant d'autres pathologies d'être soignés à distance, en réduisant le risque d'être exposé au virus et en allégeant le recours au Samu et aux services d'urgences débordés. Les téléconsultations se sont aussi généralisées dans les Ehpad ou encore en psychiatrie, pour "éviter des décompensations de malades" habituellement suivis en consultation dans des cliniques.

Si début mars, le syndicat de généralistes MG France alertait le gouvernement contre la tentation de "balayer les garde-fous difficilement mis en place" pour encadrer une téléconsultation qui "augmente le risque dans la prise de décision", ces jours-ci la préoccupation a changé. "La quasi-totalité des généralistes, y compris les plus réticents, sont passés à la téléconsultation, déclare à l'AFP Jacques Battistoni, président de MG France. C'est la première mesure barrière pour éviter la contamination, ce qui explique très largement ce phénomène." 

Mais face à un coronavirus particulièrement létal pour les personnes âgées et les malades chroniques, une connaissance préalable des patients s'impose. "Cela ne remplace pas, ça s'ajoute et ça complète la consultation au cabinet et la visite à domicile", estime Jacques Battistoni.

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