Manquera-t-on bientôt de médicaments dans les salles de réanimation ? Dans les régions les plus touchées par le coronavirus, la consommation de certaines molécules a augmenté parfois de 2 000%. "Clairement, cela nous fait peur, il y a effectivement une crainte parce qu'il y a une explosion de la consommation de tous les médicaments qui servent à faire de la sédation, des hypnotiques qui permettent d'endormir, des morphiniques qui empêchent d'avoir mal et des curares qui permettent de relâcher les muscles pour favoriser la ventilation", explique le professeur Jean-Michel Constantin, anesthésiste-réanimateur à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpétrière.Un appel à l'aide européenL'inquiétude est de ne plus pouvoir fournir de soins intensifs adaptés d'ici une à deux semaines. Alors, comme huit autres hôpitaux européens, l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) lancent mardi 31 mars un appel à l'aide aux gouvernements afin des les aider à éviter cette pénurie.