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Coronavirus : "La France serait probablement plus proche de l’Allemagne si nous n’avions pas eu le cluster majeur de Mulhouse", estime le président du Conseil scientifique

Le professeur Delfraissy a aussi reconnu que "l’Allemagne a mieux géré la crise que nous" notamment avec une plus large et précoce utilisation des tests de diagnostic.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, au ministère de l'Intérieur à Paris, le 13 mars 2020. (LUDOVIC MARIN / POOL)

"L’Allemagne a mieux géré la crise que nous", a reconnu le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, invité de France Inter vendredi 5 juin. "Mais par exemple nous sommes au même niveau que l’Italie, que l’Espagne, que l’Angleterre, et probablement on fera mieux que les États-Unis", selon lui.

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"Mais l’Allemagne a mieux réussi pour deux raisons", a-t-il poursuivi."La première, c’est qu’elle a largement utilisé les tests de diagnostic bien avant nous et que dès le mois de janvier, dès début février, l’Allemagne utilisait, en gros, autour de 60 000 tests par jour, alors que début mars, quand nous sommes arrivés, il y avait une utilisation de 3 000 tests par jour [en France]", a expliqué Jean-François Delfraissy.

Le cluster de Mulhouse, un élément déterminant de l'épidémie en France

"La deuxième raison, c’est qu’ils n’ont pas eu l’épisode de Mulhouse. Je pense que la France serait probablement plus proche de l’Allemagne si nous n’avions pas eu ce cluster majeur de Mulhouse qui ensuite a disséminé dans l’ensemble de la France, dans la deuxième période du mois de février", a souligné le président du Conseil scientifique.

Le rassemblement de quelque 2 500 fidèles d'une église évangélique, la Porte Ouverte chrétienne, à Mulhouse mi-février, a été à l'origine de dizaines de contaminations.

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