Coronavirus : " La crise, c’est tous les jours en Seine-Saint-Denis", réagit la maire de Bondy après la visite d'Emmanuel Macron dans le département
Sylvine Thomassin se dit satisfaite que "les soignants aient pu s’exprimer et dire leurs appréhensions, leurs inquiétudes, leur manque aussi de matériel au président de la République".
"La crise, c’est tous les jours en Seine-Saint-Denis. Il y a effectivement une attente très forte dans notre département", a tenu à rappeler Sylvine Thomassin (PS), maire de Bondy, mardi 7 avril sur franceinfo, après la visite d’Emmanuel Macron dans son département. Mais "je pense qu’il a compris", a estimé l’élue. "Je suis contente que les soignants aient pu s’exprimer et dire leurs appréhensions, leurs inquiétudes, leur manque de matériel."
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franceinfo : Qu’attendiez-vous de cette visite d’Emmanuel Macron ?
Sylvine Thomassin : On est toujours heureux quand des membres du gouvernement, et là en l’occurrence le président de la République, viennent nous rendre visite. Par contre, il ne faut pas que ce soit à cause d’une appréhension de notre département, comme un endroit un peu à part, mais en venant avec de vraies solutions. La crise, c’est tous les jours en Seine-Saint-Denis. On le sait depuis le rapport Borloo. Alors, il y a effectivement une attente très forte dans notre département.
Etait-ce une visite utile ?
Je sais qu’il y a des infirmières qui ont expliqué qu’elles n’avaient même pas de surblouses. On a ouvert un centre Covid à Bondy pour soulager un peu notre hôpital et nos médecins libéraux mais on manque énormément de matériel. Je suis contente que les soignants aient pu s’exprimer et dire leurs appréhensions, leurs inquiétudes, leur manque aussi de matériel au président de la République. Moi, j’ai envie qu’on soit plutôt dans le consensus national en ce moment puis on réglera après ce qui doit être réglé. Pour le reste, je pense qu’il a compris. Et il l’a dit, le confinement est respecté en Seine-Saint-Denis comme ailleurs, malgré un petit retard à l’allumage.
Avez-vous constaté un relâchement ce week-end, comme dans certains quartiers de Paris ?
Il se trouve que j’ai sillonné les rues de ma ville dimanche et je ne voyais personne dans les rues, si ce n’est les files d’attente devant les boulangeries ou les supermarchés en respectant les distances de sécurité. Donc franchement, non. Tout le monde respecte et c’est d’autant plus admirable que les logements sont souvent petits pour les familles, notamment les logements sociaux. On a aussi une population plus jeune, donc plus compliquée à confiner qu’une population âgée dans l’Ardèche par exemple ou en Corrèze. Et puis, les premiers de tranchées, ce sont nos habitants. Les travailleurs, les livreurs, les personnels soignants, les caissières de supermarchés, les agents du service public, ils vivent chez nous, en Seine-Saint-Denis.
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