Coronavirus : l'OMS s'inquiète de l'apparition de cas atypiques
L'OMS est particulièrement préoccupée par l'apparition de cas en dehors de Chine "sans lien épidémiologique clair, tels que les antécédents de voyage ou les contacts avec un cas confirmé".
L'inquiétude grandit à l'OMS. L'Organisation mondiale de la santé a, pour la première fois, affirmé vendredi 21 février que la période propice pour enrayer l'épidémie due au nouveau coronavirus Covid-19 "se rétrécissait" et s'alarmait de l'absence de "lien épidémiologique clair" dans des cas apparus en dehors de la Chine.
Les nouveaux foyers de la maladie se multiplient : premier cas confirmé au Liban, deux décès supplémentaires en Iran, doublement des cas en Corée du Sud et quelque 500 prisonniers contaminés en Chine.
Signe de la nervosité croissante, un dizaine de villes du Nord de l'Italie ont fermé vendredi bars, écoles et autres lieux publics en raison de soupçons de contamination sur 16 personnes.
L'OMS déplore un manque de soutien financier
A Genève, le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a tiré la sonnette d'alarme : "Au moment où nous parlons, nous sommes encore dans une phase où il est possible de contenir l'épidémie". Mais la "fenêtre de tir se rétrécit", a-t-il averti, en déplorant le manque de soutien financier international.
L'OMS est particulièrement préoccupée par l'apparition de cas en dehors de Chine "sans lien épidémiologique clair, tels que les antécédents de voyage ou les contacts avec un cas confirmé".
"Nous voyons que la situation évolue", a souligné le Dr Sylvie Briand, directrice du département Préparation mondiale aux risques infectieux à l'OMS : "Non seulement le nombre de cas augmente mais nous voyons aussi différents modèles de transmission dans différents endroits".
Six nouveaux envoyés spéciaux
L'OMS refuse pour l'instant de parler de pandémie, mais considère qu'il y a "des épidémies différentes, montrant des phases différentes", a-t-elle expliqué. "Nous essayons de trouver un sens à toutes ces situations différentes dans le monde".
Signe de son inquiétude, l'agence spécialisée de l'ONU a annoncé la nomination de six envoyés spéciaux, parmi lesquels David Nabarro, ancien coordonateur de l'ONU pour Ebola lors de l'épidémie qui toucha l'Afrique de l'Ouest entre fin 2013 et 2016.
Nouvelle encourageante toutefois : même si l'OMS n'espère pas de vaccin opérationnel d'ici au moins un an, la Chine a annoncé que ses chercheurs pourraient réaliser fin avril des premiers essais sur l'homme.
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