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Coronavirus : "L'enseignement à distance ne convient pas à tous", alertent des enseignants et parents d'élèves de l'Oise

Dans les zones les plus touchées par le coronavirus Covid-19, les établissements scolaires sont fermés pour 15 jours. Les enseignants et les parents d'élèves craignent que les jeunes en difficulté scolaire décrochent.

Article rédigé par Alexis Morel - Édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Affiches explicatives devant le lycée Du Guesclin, à Auray (Morbihan), fermé à cause de l'épidémie de coronavirus Covid-19. (DAMIEN MEYER / AFP)

L'avertissement est lancé par des enseignants de l'Oise, l'un des départements les plus touchés par l'épidémie de coronavirus Covid-19 et dans lequel les établissements scolaires sont fermés pour deux semaines : "L'enseignement à distance ne convient pas à tous". Mis en place par le ministère de l'Eduaction nationale, ce dispositif doit permettre aux jeunes de continuer à travailler leurs cours depuis chez eux, mais certains professeurs et parents d'élèves s'inquiètent plus particulièrement pour les élèves en difficulté scolaire.

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Il y a des risques de rupture avec l'école si les fermetures perdurent et l'inquiétude monte notamment pour les élèves des lycées professionnels, un public traditionnellement plus fragile. "Déjà en temps normal, on sait que dans les lycées professionnels on a une faible proportion d'élèves qui utilisent les outils numériques à distance", explique Grégory Jean, professeur dans un lycée professionnel et représentant FSU. "Les élèves que l'on a en classe ont besoin qu'on leur reformule la consigne, parce qu'il y a des soucis de compréhension. Le fait de ne pas être derrière eux tout le temps, c'est ça qui va être problématique."

Aller vers eux pour leur réexpliquer des choses, ça va être très difficile à mettre en place avec l'enseignement à distance.

Grégory Jean, professeur

à franceinfo

Ces élèves fragiles risquent de passer sous les radars pendant la fermeture des établissements scolaires. Il faut donc absolument maintenir un lien autre que numérique, alerte Hubert Salaün, de la fédération de parents PEEP : "Il y a une partie des élèves à qui il va falloir faire vraiment quelque chose de plus serré, de plus proche, pour les aider. Un ou deux coups de téléphone sur les 15 jours, cela ne nous semble pas excessif, avance-t-il. On ne peut pas se contenter de leur mettre des vidéos et des PDF."

Pour les bons élèves, c'est déjà pas très facile, mais alors pour eux ça va vraiment être très difficile.

Hubert Salaün, de la PEEP

à franceinfo

Au ministère de l'Éducation, on assure travailler déjà aux mesures de rattrapages qu'il faudra mettre en œuvre pour ces élèves en difficulté, lors du retour en classe.

Risque de rupture pour certains élèves fragiles si les fermetures d'écoles perdurent. Reportage d'Alexis Morel

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