Coronavirus : "Je pense qu'ils ont entendu les signaux qu'on leur a remontés", estime Jean Rottner (LR), président de la région Grand-Est
Le chef de l'Etat a notamment annoncé qu'un hôpital de campagne du service de santé des armées allait être "déployé dans les jours à venir en Alsace".
"Je pense qu'ils ont entendu les signaux qu'on leur a remontés directement", a réagi lundi 16 mars sur franceinfo Jean Rottner, le président LR de la région Grand Est, après les mesures annoncées par Emmanuel Macron pour lutter contre la propagation du coronavirus. Le chef de l'Etat a notamment annoncé qu'un hôpital de campagne du service de santé des armées allait être "déployé dans les jours à venir en Alsace" et que les armées "apporteront aussi leur concours pour déplacer les malades des régions les plus affectées".
"Le président de la République répond par le détachement d'un module miliaire qui viendra renforcer les moyens de réanimation au niveau du territoire alsacien", souligne Jean Rottner, qui avait alerté récemment le chef de l'Etat sur l'engorgement des services de santé en Alsace. "Cela va soulager nos équipes qui sont en tension". Il salue le déploiement de "moyens d'évacuation aérienne pour permettre le déplacement des malades".
C'est une première satisfaction. Les équipes ont accueilli cette nouvelle avec beaucoup de bonheur.
Jean Rottner, président de la région Grand-Est et médecin urgentisteà franceinfo
L'hôpital de campagne qui va être déployé va permettre d'"accueillir en proximité" les patients "et répondre à la tension hospitalière qui est quotidienne", explique le patron de la région Grand Est. "Dans la journée d'hier, nous avons été obligés de transférer onze patients de l'hôpital de Mulhouse vers des services de réanimation de la région ou hors région".
"Le virus concerne aujourd'hui tout le monde"
Jean Rottner, qui est également médecin urgentiste, tient à rappeler aux Français qu'ils ont "tous une responsabilité, individuelle et collective". Il les invite à "respecter les mesures de confinement et de prévention". "Dès qu'on ne le fait pas, on impacte une chaîne de soin qui va devoir en souffrir, des patients qui risquent leur vie. Cette épidémie provoque des décès et une altération de la santé de Français en quantité non négligeable. Ne pas le faire, c'est mettre demain l'hôpital en difficulté au niveau national", martèle Jean Rottner. "Il faut que les Français le comprennent, le virus concerne aujourd'hui tout le monde".
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