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Coronavirus : "Il n'est pas envisageable de déconfiner le pays", estime Olivier Faure qui attend "une totale transparence" de la part du président

Le premier secrétaire du Parti socialiste était l'invité du "8h30 franceinfo" dimanche, il est revenu sur la question du confinement et l'allocution du président de la République lundi soir.

Article rédigé par franceinfo
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Olivier Faure, premier secrétaire du PS, à Ivry-sur-Seine dans le département du Val-de-Marne, le 21 janvier 2020. (THOMAS SAMSON / AFP)

"Notre vigilance doit être permanente et continue. Il n'est pas envisageable de déconfiner le pays", a déclaré dimanche 12 avril sur franceinfo Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste. Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, a indiqué, samedi, que pour le troisième soir consécutif, le nombre de patients en réanimation, à cause de l'épidémie de coronavirus en France, a enregistré une baisse en 24 heures, avec 6 883 patients.

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Au total, 13 832 personnes sont mortes en France. "Il y a deux jours, nous avons eu le record absolu du nombre de morts sur 24h, poursuit Olivier Faure. Donc, personne ne sait où nous en sommes dans la crise sanitaire aujourd'hui". 

"Il faut se préparer à une crise longue et difficile"

Le député de Seine-et-Marne explique être "inquiet comme chacun d'entre nous parce que cette crise va durer et que c'est une illusion de penser qu'il y aura un déconfinement rapide et qui sera le passage de l'ombre à la lumière". "Il faut se préparer à une crise longue et difficile", a prévenu Olivier Faure. 

L'évidence c'est que nous n'aurons pas cette journée dont tout le monde a rêvé où tout le monde pourra sortir en même temps, faire la fête, danser, chanter, boire des canons avec ses amis... Ça ne se passera pas comme ça.

Olivier Faure, premier secrétaire du PS

à franceinfo

"L'Etat doit accompagner, encourager et protéger les Français", a estimé le premier secrétaire du PS qui a lancé un message d'alerte. "Ce n'est pas seulement à soi qu'il faut penser, a expliqué Olivier Faure, c'est aussi aux autres, à ceux qui n'auront pas la capacité de supporter" le coronavirus. Le député a cité une "collègue députée" en exemple : "Elle est atteinte par le coronavirus depuis le 12 mars. Elle est toujours souffrante et contagieuse, elle est toujours à l'isolement. Celles et ceux qui pensent qu'ils sont invulnérables, je ne sais pas s'ils ont envie de vivre un mois isolés. Ce virus n'atteint pas que les gens vulnérables, il atteint tout le monde."

Allocution d'Emmanuel Macron

L'Elysée a indiqué, mercredi 8 avril que le confinement sera prolongé au-delà du mardi 15 avril. Emmanuel Macron va s'exprimer lundi soir. "Je souhaite qu'il affiche une totale transparence", a déclaré Olivier Faure. Il faut "qu'il soit en mesure de donner tous les éléments à sa disposition aujourd'hui", indique le député.

"Il faut qu'il dise la vérité. Cela n'a pas toujours été très clair", a regretté Olivier Faure. Pour le premier secrétaire du Parti socialiste, "nous avons besoin d'un pays qui se rassemble sur des objectifs clairs et ce but-là n'est pas atteint. Il y a une défiance qui augmente chaque jour".

Sur les masques, les tests, le tracking, il y a eu des évolutions spectaculaires pour ne pas dire des volte-face incompréhensibles qui ont abimé la parole de l'Etat et créé une forme de défiance.

Olivier Faure, premier secrétaire du PS

à franceinfo

Le député estime que le gouvernement "n'a pas dit complètement la vérité, mais je ne veux pas l'affaiblir. Nous avons besoin d'avoir un minimum de confiance. Venir la miner, me paraît irresponsable". Olivier Faure appartient à l'opposition mais son "rôle d'opposant est un rôle de proposant. J'ai encore écrit au président de la République pour lui faire des propositions pour voir comment nous pouvons tirer ce pays vers le haut. Voilà ce qui me semble être la bonne attitude".

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