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Coronavirus en Guyane : "Il faudrait plus de 150, voire 200 médecins supplémentaires", selon le président de la Collectivité territoriale de Guyane

Rodolphe Alexandre réclame pour la Guyane "la même solidarité" que celle "qui s'est déroulée sur le territoire hexagonal".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Rodolphe Alexandre, président de la Collectivité territoriale de Guyane, lors d'une réunion à l'Hôtel de la Collectivité à Cayenne (photo d'illustration). (JODY AMIET / AFP)

"Il faudrait plus de 150 médecins, voire 200 médecins supplémentaires" pour faire face à l'épidémie de coronavirus en Guyane, indique sur franceinfo le président de la Collectivité territoriale de Guyane Rodolphe Alexandre, alors que le Premier ministre Jean Castex est attendu dimanche 12 juillet dans le territoire, toujours en état d'urgence sanitaire. "La même solidarité qui s'est déroulée sur le territoire hexagonal, nous la demandons pour la Guyane", lance Rodolphe Alexandre.

Les services de réanimation "ne sont pas encore saturés en termes de capacité de lits, mais ça ne saurait tarder", prévient-il, et "les médecins sont fatigués, ils sont épuisés, ils sont surbookés et donc il est normal qu'on arrive à faire un turn-over pour leur permettre de se ressourcer". Vingt médecins sont arrivés la veille, mais cela "représente cinq lits de réanimation", et "il faut vraiment augmenter l'effectif", insiste Rodolphe Alexandre.

De nombreuses attentes

D'un point de vue sanitaire, "la priorité" est le déploiement d'un hôpital de campagne comme cela a été le cas à Mulhouse (Haut-Rhin), explique le président de la Collectivité territoriale de Guyane. Les attentes sanitaires sont nombreuses : "Quid de l'arrivée des réserves ? Quid de l'arrivée de l'hôpital style Mulhouse ? Quid de l'arrivée des capacités en fluides oxygène, réanimation, automates ?". Il compte aussi parler avec le Premier ministre d'une compensation financière pour les entreprises qui subissent des pertes économiques à cause du Covid-19.

"L'Amérique du Sud est maintenant l'épicentre du Covid", rappelle Rodolphe Alexandre. "Les frontières sont poreuses et la première région du Brésil qui est la plus proche de nous, Macapa, à pratiquement 500 km, est touchée par une prolifération foudroyante du Covid", souligne-t-il.

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