Coronavirus Covid-19 : après la mise en quarantaine d'une dizaine de villes en Italie, l'inquiétude s'installe à Milan
En Italie, le gouvernement a pris des mesures fortes après le décès de deux personnes atteintes par le coronavirus Covid-19.
Deux décès, une centaine de cas et un début de panique... L'Italie a placé en quarantaine 11 communes pour lutter contre le coronavirus Covid-19. Ce dimanche 23 février, environ 52 000 personnes se réveillent dans des zones où "ni l'entrée ni la sortie ne sera autorisée sauf dérogation particulière", comme l'a annoncé le Premier ministre Giuseppe Conte. Fermeture des entreprises et des établissements scolaires, report de matches de foot : le gouvernement italien tente de mettre sous cloche une partie de la Lombardie et la Vénétie pour freiner l'épidémie.
>>> Coronavirus Covid-19 : plus d'une centaine de cas confirmés en Italie. Suivez notre direct
Deux fois par semaine à Milan, les volontaires de l'Ordre de Malte font normalement une tournée pour venir en aide aux SDF, mais même eux ont dû en suspendre certaines samedi 22 février. "Nous travaillons beaucoup avec les clochards à Milan mais nous sommes un peu plus prudents", reconnaît Carlo Settembrini, le coordinateur du groupe de l'Ordre de Malte en Lombardie. Son équipe s'est procuré des masques avec filtre et des gants pour tenter de poursuivre au mieux les tournées.
Nous avons renoncé à certaines de nos tournées parce que nous ne savons pas à quoi nous en tenir.
Carlo Settembrinià franceinfo
Gabriel Tosi, porte-parole de l'Ordre de Malte, comprend le début de panique. "Aujourd'hui sur les réseaux sociaux, on pouvait voir des images du métro de Milan qui normalement est bondé ci avec la Fashion Week mais aujourd'hui il était désert ! Les masques et les gants de protection sont pratiquement introuvables, donc oui ce sont des attitudes qui sont préoccupantes", explique-t-il à franceinfo. "Mais il ne faut pas paniquer, relativise Gabriel Tosi, il faut faire attention et éviter de fréquenter des endroits où il y a beaucoup de monde !"
"Mon patron m'a dit de porter un masque"
Dans les rues de Milan, on voit encore peu de passants avec des masques. En revanche, Mohammed, qui travaille dans un kiosque en face de la gare, en porte un : "C'est mon patron qui m'a dit de mettre ce masque pour ma sécurité parce que c'est un point très touristique ici", explique-t-il à franceinfo. Le kiosquier va garder sa protection jusqu'à la fin de la journée. "J'ai peur parce que j'ai des enfants", dit-il.
Pour Antonio, un Italien de 35 ans qui vit à Londres, cette réaction semble disproportionnée. "Je suis arrivé ici et ils ont pris ma température. J'ai appelé ma mère pour lui demander ce qu'il se passe, explique-t-il. Je suis arrivé à la gare et j'ai vu des employés dans les magasins avec des masques, c'est ridicule." Si le port du masque n'est en effet pas indiqué à Milan, il n'est tout simplement plus possible d'aller dans les communes où sont situés les foyers du coronavirus Covid-19.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.