Coronavirus : certaines entreprises abusent-elles du chômage partiel ?
Avec l'épidémie du Covid-19, un salarié sur cinq du secteur privé est placé au chômage partiel. Le gouvernement mise sur ce dispositif pour éviter des licenciements massifs. L’État va débourser 11 milliards d'euros sur trois mois. Mais la pratique est-elle suffisamment encadrée ?
Industrie, restauration et hôtellerie, BTP... Dans ces secteurs, le chômage partiel explose en pleine épidémie de Covid-19. En un mois, on est passé en France d'une demande à 27 000 demandes par jour. Toutes ces requêtes sont-elles justifiées ? L'activité partielle est une bouée de sauvetage pour un boulanger installé près de Nice, dans les Alpes Maritimes. Avec le Covid-19, il ne peut plus ouvrir sa terrasse.
Une procédure sans justificatifs
"Normalement, j'ai 80 places assises. Forcément, avec tout ce qu'il se passe, elle est fermée", explique le boulanger Franck Gicquel. Sur ces 15 salariés, il en a placé 10 en chômage partiel. Une procédure simple avec quelques cases à cocher sur un document. Aucun justificatif n'est à fournir. Pour éviter une vague de licenciements, les démarches ont été simplifiées. Deux jours suffisent pour obtenir un accord. Mais, selon le patron de la CFDT, certaines entreprises abusent du système. Laurent Berger pointe du doigt un opérateur de téléphonie qui selon lui ne fait pas assez appel au télétravail.
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