Coronavirus : 75 députés pourront revenir siéger dès la semaine prochaine à l'Assemblée
Les parlementaires pourront ainsi siéger pour le débat sur le traçage numérique, le 28 avril, et les questions au gouvernement.
Un retour progressif dans l'hémicycle. Face aux demandes pressantes des députés, l'Assemblée nationale va permettre à partir de la semaine prochaine à 75 d'entre eux de revenir siéger au Palais Bourbon, et engager un plan de "reprise progressive" lors du déconfinement. "Je salue cette avancée, c'était indispensable", a réagi sur franceinfo Damien Abad, chef de file des députés Les Républicains.
Alors que les élus siègent en "format restreint", à une vingtaine, depuis mi-mars en raison de l'épidémie de coronavirus, le président de l'Assemblée, Richard Ferrand (LREM), a annoncé en conférence des présidents qu'à compter de la semaine prochaine, "75 députés pourront se réunir dans l'hémicycle", pour le débat sur le traçage numérique, ou "tracking", le 28 avril, et les questions au gouvernement.
"Respect des règles de distanciation sociale"
Après les contaminations à l'Assemblée qui ont touché depuis début mars une vingtaine de députés, la présence dans l'hémicycle avait été limitée à 50 personnes, y compris les fonctionnaires et membres du gouvernement. Après avis des autorités sanitaires, Richard Ferrand a annoncé que ce seuil serait relevé à 100 personnes, ce qui fait que 75 députés pourront être présents dans le respect des règles de distanciation sociale. "Nous serons 75 députés ce qui permettra de garder les distances, de respecter les gestes barrières et en même temps d'avoir un meilleur fonctionnement de la démocratie française", a expliqué Damien Abad sur franceinfo.
C'est important que la démocratie ne soit pas mise entre parenthèses. Le Parlement, c'est le lieu de démocratie et de contrôle du gouvernement.
Damien Abad, député LRà franceinfo
La représentation par groupe sera la suivante : 40 LREM, 13 LR, 5 MoDem, 4 PS, 4 UDI-Agir, 3 Libertés et Territoires, 3 GDR, 3 LFI, présidents de groupe inclus. Le président de l'Assemblée a également annoncé la présentation par les questeurs et lui-même d'un plan de reprise progressive de l'activité parlementaire, qui sera soumis lors d'une réunion de bureau exceptionnelle la première semaine de mai.
Alors que le chef de l'Etat a annoncé la date du 11 mai pour le début du déconfinement, l'administration a entrepris "un minutieux travail technique" en ce sens, selon le titulaire du perchoir. Richard Ferrand a indiqué aux députés mesurer "combien l'attente d'un retour à la normale est fort", rappelant à ceux qui "font injonction, par courrier ou par voie de presse, de reprendre une activité complète que seules les recommandations des autorités de santé guident" les choix.
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