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Coronavirus 2019-nCoV : ce que l'on sait des cinq nouveaux cas identifiés en France

Il s'agit de quatre adultes et d'un enfant. Tous sont de nationalité britannique. Ils ont résidé dans un "chalet isolé" aux Contamines-Montjoie (Haute-Savoie), fin janvier.

Article rédigé par franceinfo
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Le Mont-Blanc avec vue sur le domaine skiable des Contamines-Montjoie (Haute-Savoie). (TRIPELON-JARRY  / ONLY FRANCE / AFP)

Les autorités sanitaires françaises en alerte. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé cinq nouveaux cas de personnes atteintes par le coronavirus 2019-nCoV en France, samedi 8 février. Il s'agit de quatre adultes et d'un enfant, a-t-elle précisé. "Leur état clinique ne présente aucun signe de gravité", a précisé Agnès Buzyn. Ces cinq nouveaux cas s'ajoutent aux six relevés jusqu'à présent sur le territoire français. Ces six personnes sont toujours hospitalisées mais la plupart vont mieux.

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Qui sont les personnes contaminées ?

Leur identité n'a pas été révélée, mais Agnès Buzyn a indiqué qu'il s'agissait d'un groupe de personnes qui séjournait dans un chalet en Haute-Savoie. A l'origine de cette contamination, un ressortissant britannique de retour de Singapour "où il avait séjourné du 20 au 23 janvier""Il est arrivé le 24 janvier en France pour quatre jours, il a séjourné dans la commune des Contamines-Montjoie", en Haute-Savoie, a-t-elle précisé. Les cinq personnes concernées sont de nationalité britannique, a précisé la ministre.

Le chalet était "isolé", a souligné, de son côté, Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé. Dans le détail, "deux appartements ont été investigués dans ce chalet", a-t-il expliqué. Dans le premier, les autorités sanitaires ont établi la présence de touristes anglais, uniquement des adultes, "avec des symptômes mineurs". Trois personnes ont été atteintes par le coronavirus. Dans le deuxième appartement de ce chalet, les autorités ont établi la présence d'un père et de trois enfants. Le père et l'un de ses enfants, qui présentent des "symptômes mineurs", ont été identifiés comme des cas positifs.

L'enfant, qui a été testé positif, est âgé de 9 ans, a indiqué Jean-Yves Grall, directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes, lors d'une conférence de presse, samedi en début d'après-midi. Il a fréquenté "deux établissements scolaires, en particulier celui des Contamines, où il est résident", a-t-il précisé. Cet enfant s'est également rendu "dans une école à Saint-Gervais, où il resté l'espace d'une journée pour des cours de français".

Comment ont-elles été prises en charge ?

Au total, onze personnes (toutes de nationalité britannique) ont été hospitalisées dans la nuit de vendredi à samedi, dans trois hôpitaux : quatre au CHU de Lyon, deux à celui de Saint-Etienne et cinq à celui de Grenoble. 

Parmi ces onze personnes se trouvent les cinq cas positifs avérés et les personnes ayant eu des contacts rapprochés et prolongés avec le ressortissant britannique de retour de Singapour. Toutes ces personnes "résidaient dans le même chaletaux Contamines-Montjoie, a insisté la ministre. "Leur état clinique ne présente aucun signe de gravité", a précisé Agnès Buzyn.

Les six personnes dont l'infection n'a pas encore été confirmée sont confinées et sous surveillance, a précisé Jean-Yves Grall.

Quelles mesures mises en place dans la région ?

A l'échelle locale, Jean-Yves Grall a annoncé que des investigations avaient été lancées pour retrouver des individus qui ont pu être en contact avec les personnes diagnostiquées positives. Dans le cadre de cette recherche, des mesures vont être prises : les deux écoles fréquentées par l'enfant de 9 ans testé positif doivent être "fermées la semaine prochaine pour permettre de plus grandes investigations", a indiqué Jean-Yves Grall. Les parents des élèves de ces écoles vont être informés avec "un courrier de l'Education nationale, qui va partir très vite, donnant les conduites à tenir dans ce cadre-là".

Une cellule de crise a été activée par la région Auvergne-Rhône-Alpes et un numéro spécial (0 800 100 379) a été ouvert pour répondre aux questions des personnes "directement concernées par ces nouveaux cas de contamination".

"Les contacts à hauts risques sont ceux qui sont restés à moins d'un mètre, pendant une durée prolongée, des personnes contaminées, a insisté Jérôme Salomon. "Ce sont vraiment les personnes qui partagent la même chambre, le même repas, le même lieu, ou des amis proches" des personnes diagnostiquées positives au coronavirus 2019-nCoV.

Un centre de crise à la mairie des Contamines est déployé "avec la possibilité d'avoir des réponses aux questions que les gens se posent", a ajouté Jean-Yves Grall, soulignant que "des points seront faits à destination de la population dès ce soir [samedi] à 18 heures", aux Contamines.

Où en est l'enquête sur l'origine de cette contamination ?

"Nous avons une investigation internationale qui est lancée", a indiqué, de son côté, Jérôme Salomon, directeur général de la Santé. "Nous avons des relations étroites avec les autorités de Singapour qui investiguent actuellement une réunion professionnelle qui se serait tenue à Singapour du 20 au 22 janvier, au cours de laquelle 94 étrangers ont été regroupés dans un hôtel", a-t-il indiqué.

Des personnes venant de la province de Hubei, foyer chinois de l'épidémie de ce nouveau coronavirus, ont participé à cet événement professionnel. Jérôme Salomon ajoute que la Malaisie et la Corée du Sud ont aussi rapporté des cas confirmés, le 4 et le 5 février, de personnes ayant pris part à cette réunion à Singapour.

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