"Convoi de la liberté" au Canada : la contestation n'a plus rien de "pacifique", dénonce Justin Trudeau
Pour tenter de mettre un terme aux manifestations, le Premier ministre canadien a invoqué la loi d'urgence lundi.
L'exécutif hausse le ton. La contestation anti-mesures sanitaires qui dure depuis bientôt trois semaines dans plusieurs villes du pays n'a plus rien de "pacifique", a estimé Justin Trudeau jeudi 17 février lors d'une allocution à la Chambre des communes. Il a ajouté qu'il était temps de "rétablir la confiance dans (les) institutions".
Lundi, le Premier ministre a invoqué le recours à la loi sur les mesures d'urgence pour la deuxième fois dans l'histoire du Canada en temps de paix. Cette disposition, qui permet d'avoir recours à des "mesures extraordinaires", avait été utilisée la dernière fois lors de la crise de 1970 au Québec quand Pierre Elliott Trudeau, le père de l'actuel Premier ministre, dirigeait le Canada.
Minimisé au départ par les autorités, le mouvement de contestation canadien qui a débuté fin janvier est parti de camionneurs protestant contre l'obligation d'être vacciné pour passer la frontière entre le Canada et les Etats-Unis. Mais les revendications se sont étendues à un refus de l'ensemble des mesures sanitaires et, pour de nombreux manifestants, à un rejet du gouvernement de Justin Trudeau.
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