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Vidéo Report du Black Friday : "C'est mieux que rien, mais le problème, c'est le Black Friday", selon Clémentine Autain

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Selon la députée La France insoumise, il y a "un matraquage avec le marketing, la publicité qui vous sollicite, vous sursollicite et crée des besoins artificiels".

Reporter le Black Friday du 27 novembre au 4 décembre, "c'est mieux que rien, mais le problème, c'est le Black Friday", a affirmé sur franceinfo samedi 21 novembre Clémentine Autain, député La France insoumise de Seine Saint-Denis.

D'abord, le Black Friday, "c'est beaucoup d'arnaques", comme l'explique une enquête de l'UFC Que choisir, a-t-elle ajouté. "Et puis, c'est cette société de consommation qui crée la pulsion, c'est-à-dire que vous êtes en attente et le 27 [novembre], vous avez une pulsion d'achat qui peut vous tourner vers des actes d'achats qui ne sont pas essentiels", a poursuivi la députée.

Des "besoins artificiels"

"Pourquoi les grands groupes comme Amazon sont plus compétitifs que les petits commerçants ? Les gens achètent sur internet ou sur Amazon parce que c'est moins cher. C'est ça le problème. Or, la réglementation doit favoriser les commerçants qui permettent de faire du lien, plutôt que des grands groupes qui ne paient pas leurs impôts en France et qui exploitent des salariées aux statuts totalement précaires et sous-rémunérés", a assuré Clémentine Autain.

Et si on pouvait enfin décider de ce que l'on produit en fonction des besoins essentiels et non des besoins superflus ?

Clémentine Autain, députée La France insoumise

à franceinfo

Selon la parlementaire, il y a "un matraquage avec le marketing, la publicité qui vous sollicite, vous sursollicite et crée des besoins artificiels". "Mais qu'est ce qui est essentiel ?, interroge-t-elle. De quoi avons-nous vraiment besoin ?". Les grands groupes comme Amazon "recherchent une seule chose, faire davantage de profits", a estimé Clémentine Autain. Les entreprises comme Amazon "compriment la part des salaires et ils vous amènent à acheter toujours plus, comme si le plus était le mieux".

La députée conteste les choix réalisés par le gouvernement en matière de confinement : "Je crois que le gouvernement a fait un choix, où on privilégie ces mastodontes commerciaux sur les petits commerces de proximité. Je voudrais que celles et ceux qui nous écoutent se rendent bien compte de la gravité de la situation pour les commerçants et les artisans, parce qu'un certain nombre a peut-être déjà mis la clé sous la porte avant de toucher les maigres aides qui sont dotées par le gouvernement. Ce qui va se produire, ce sont des fermetures en masse dans des villes qui déjà subissent la désertification", a conclu Clémentine Autain.

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