Pas de nounous, pas de grands-parents… Des parents s'inquiètent d'un possible allongement des vacances scolaires
Parmi les scénarios envisagés et sur lesquels planche le gouvernement pour endiguer la propagation du coronavirus, un allongement des vacances de février. Mais cette réorganisation à la dernière minute et n’est pas forcément au goût des familles.
Changer d’organisation pour les vacances, et tout ça au dernier moment, agace beaucoup Alexandre. Si le gouvernement retient l’hypothèse d’allonger les vacances de février pour freiner l’épidémie de Covid-19, il va devoir s’arranger avec son travail parce qu’il n’a pas vraiment de solution de garde pour sa fille qui est en CM1. "D’habitude on pouvait prendre des nounous. Là, on ne peut pas parce qu’il n’y en a pas. Les gens ont peur de ramener le virus à la maison. Les grands-parents ne peuvent pas garder les enfants. Comment on fait ?", demande le père de famille.
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Même casse-tête pour Marie qui doit gérer seule sa fille de 8 ans tout en travaillant pour une entreprise de commerce. "Ça veut dire soit poser une semaine de congé en plus qu’on n’a pas forcément envie de poser et qu’on préfère garder pour l’été, soit continuer à télétravailler, ce qui est compliqué parce que, si c’est pendant que je télétravaille, ma fille sera devant la télé toute la journée… Elle peut s’occuper toute seule pendant une heure ou deux mais pas toute la journée. Elle a besoin d’attention, elle a besoin d’être occupée."
Rester à la maison, c'est "trop compliqué"
Occuper les enfants confinés à l’intérieur angoisse aussi Wari, même si sa femme ne travaille pas. Elle peut les garder mais leur énergie est souvent difficile à contenir : "Quand on a quatre enfants dans un appartement, c’est trop compliqué. On n’a pas de jardin, ils ne peuvent pas courir, ils ne peuvent pas sortir." Sa fille Yasmine qui est en 6ème est encore plus expéditive : "C’est chiant parce qu’on reste à la maison, ça ne sert à rien. Je préfère aller à l’école."
Thomas, lui, est DJ. Il est coincé sans travail à la maison depuis un an et il peut donc s’occuper de sa fille. Mais il s’inquiète pour sa santé en cas de vacances prolongées avec un confinement
"On le sent aussi, les rythmes de sommeil ont changé. Les enfants s’endorment plus tard parce qu’ils ne se dépensent pas autant qu’avant."
Thomas, papa d'une fillette en CPà franceinfo
"Ils prennent du poids. Il y a tout un contexte qui fait que c’est important pour les enfants d’aller à l’école, de sortir, de se défouler dans la journée", plaide-t-il. Sa fille est en CP et il a aussi peur pour son niveau scolaire. "Chaque semaine de perdue sur une année c’est irrattrapable ou très compliqué à cet âge-là", craint-il.
Parents et enfants attendent avec appréhension les annonces du gouvernement. Les vacances d’hiver commencent à la fin de la semaine prochaine pour la zone A et s’échelonnent sur quatre semaines jusqu’au 8 mars. L’idée serait donc de regrouper les zones. La décision devrait être prise d’ici la fin la semaine.
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