Déconfinement : BlaBlaCar attend "plus de 150 000 voyageurs" pour l’Ascension, un week-end "normal de 2019"
Nicolas Brusson, le directeur général de BlaBlaCar, estime sur franceinfo qu'il s'agit d'un bon redémarrage pour sa plateforme.
"A observer les réservations sur Blablacar, que ce soit sur le covoiturage ou sur le bus, les Français ont très clairement envie de voyager", déclare mercredi 12 mai sur franceinfo Nicolas Brusson, le directeur général de BlaBlaCar, la plateforme de réservation de trajets entre particuliers ou de bus qui attend "plus de 150 000 voyageurs" en ce week-end de l’Ascension. Il constate, qu'avec la levée des restrictions sanitaires, que "les gens réservent beaucoup plus à la dernière minute", et que "la proportion de trajets entre les grandes villes baisse".
franceinfo : Comment se présentent les prochains jours pour vous ?
Nicolas Brusson : A observer les réservations sur Blablacar, que ce soit sur le covoiturage ou sur le bus, les Français ont très clairement envie de voyager. On s'attend à un peu plus de 150 000 voyageurs. Ce qui ressemble à un week-end normal, si on revient à 2019. On aura des volumes à peu près équivalents, ce qui est assez exceptionnel.
C’est un meilleur redémarrage pour vous, en comparaison avec les précédents déconfinements ?
C’est un redémarrage vraiment beaucoup plus rapide avec le weekend de l'Ascension. On avait observé ça déjà sur le mois de juin 2020, on avait retrouvé des volumes quasiment normaux en à peu près un mois. Là, ça aura pris quatre jours. C’est assez exceptionnel. C’est plus qu'à Noël dernier. En plus, on a redéployé un réseau de bus qui tourne à partir d'aujourd'hui [mercredi 12 mai] avec 100 destinations et ça part très, très vite sur certains axes. Nos bus sont déjà quasiment pleins. Pour le covoiturage, il y a toujours des places parce que les gens réservent en dernière minute. D'ailleurs, c'est un phénomène que l'on observe depuis maintenant un an et particulièrement sur ce week-end : les gens réservent vraiment le jour pour le lendemain. Donc, ce phénomène de "dernière minute" s'est accéléré pendant la crise Covid et ce week-end représente cela. Les clients sont rapidement de retour dans vos bus.
Vous pensez pouvoir rattraper rapidement le temps perdu, économiquement ?
On ne rattrapera jamais le temps perdu de la crise. On essaye de retrouver un rythme de croisière normal pour l'été et on espère pour la suite. Ensuite, l'année ou quasiment l'année et demie de trou, on ne la rattrapera jamais. C'est une parenthèse dans le transport qui a été difficile pour beaucoup d'opérateurs. Maintenant, on espère que ça repartira et on l’a vu à l'été 2020, on l’a vu avec ce petit pic autour de Noël, dès que les restrictions sont levées, les Français ont envie de voyager et voyagent vite. On a observé aussi d'ailleurs que le covoiturage a bien tenu pendant toute cette crise parce que le réseau de covoiturage s'adapte à cette nouvelle demande. Et on a pas mal observé et on l'observe beaucoup ce week-end d’ailleurs, c’est que les trajets ont changé, c’est-à-dire que les gens réservent beaucoup plus à la dernière minute et puis, la proportion de trajets entre les grandes villes baisse.
Pour le week-end de l’Ascension, vous avez précisément les destinations les plus demandées par les "covoitureurs", en l'occurrence ?
Si on regarde le volume, c'est plutôt vers l'Atlantique et la Bretagne. C’est quasiment plus fort qu'en 2019. Par contre, si on regarde des grands axes comme Paris-Lyon ou Paris-Lille, c'est normal voir un peu plus bas qu’en 2019, en comparant des week-ends équivalents, l’Ascension avec l'Ascension. Les gens vont chercher, ce qui semble assez naturel, à ne pas s'entasser. Ils vont chercher les zones rurales, l'Atlantique où il y a plus de places.
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