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Covid-19 : que sera-t-il possible de faire (ou non) dans les 16 départements où entrent en vigueur les nouvelles règles de confinement ?

Le Premier ministre a annoncé jeudi soir un confinement d'un nouveau genre en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France, les Alpes-Maritimes, l'Eure et la Seine-Maritime. Et ce, pour quatre semaines au moins.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La promenade des Anglais à Nice (Alpes-Maritimes), le 12 mars 2021. (ARIE BOTBOL / HANS LUCAS)

Face à la dégradation de l'épidémie de Covid-19 dans certains territoires, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé jeudi 18 mars de nouvelles restrictions. Et notamment l'instauration d'un nouveau confinement sept jours sur sept (et non plus uniquement le week-end) dans 16 départements comprenant toute l'Ile-de-France, les Hauts-de-France, ainsi que les Alpes-Maritimes, l'Eure et la Seine-Maritime. Celui-ci entrera en vigueur dans la nuit de vendredi à samedi, à partir de minuit, et pour au moins quatre semaines, afin de tenter d'endiguer ce que le chef du gouvernement a qualifié de "troisième vague".

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Toutefois, certaines mesures appliquées seront plus souples que lors des deux précédents confinements de mars et novembre 2020. Sera-t-il possible de faire du sport en extérieur dans ces territoires ? Quels commerces resteront ouverts ? Franceinfo fait le point sur ce qu'il sera autorisé de faire, ou non, durant ce nouveau confinement, qui va toucher un Français sur trois.

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Vous pourrez vous promener dans un rayon de dix kilomètres autour de chez vous, sans limite de temps

C'est la principale nouveauté de ce nouveau confinement : les sorties en extérieur seront autorisées "sans aucune limitation de durée". Dans les territoires confinés, il sera donc possible de "se promener, s'aérer ou faire du sport, en journée", a annoncé Jean Castex, "à la condition de rester dans un rayon limité à dix kilomètres autour de chez soi". Vous devrez par ailleurs vous munir d'une attestation, dont une nouvelle version va être mise en ligne par le ministère de l'Intérieur.

Le gouvernement a ainsi souhaité opter pour une "troisième voie, qui doit permettre de freiner [l'épidémie] sans enfermer", selon les mots du Premier ministre. Il a en revanche prévenu que cette autorisation de déplacement ne devra pas servir à "aller chez des amis", à organiser "des barbecues entre amis", ni à permettre "des regroupements dans l'espace public ou dans les parcs et jardins, ou des attroupements devant certains bars qui servent à boire ou à manger en vente à emporter". "Des consignes seront passées aux préfets" pour éviter cela, quitte à interdire certains regroupements ou "la fréquentation de certains espaces publics" où existerait un risque de contamination.

Vous ne pourrez pas vous déplacer entre 19 heures et 6 heures, sauf motif dérogatoire

Dans les 16 départements placés en confinement, comme dans l'ensemble de l'Hexagone, le couvre-feu est maintenu mais débutera, à partir de samedi, à 19 heures plutôt qu'à 18 heures. Une décision "liée à l'arrivée prochaine de l'heure d'été", le 28 mars, a justifié Jean Castex. La levée du couvre-feu le matin reste fixée à 6 heures.

Durant les heures de couvre-feu, les déplacements seront donc interdits, sauf pour raisons professionnelles, motifs familiaux impérieux, mission d'intérêt général, raisons médicales, pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnant ou pour les besoins des animaux de compagnie. Si votre sortie répond à l'un de ces critères, vous devrez alors vous munir d'une attestion.

Vous ne pourrez pas vous rendre dans une autre région, sauf motif impérieux ou professionnel

Les habitants des territoires concernés par le confinement ne pourront pas se rendre dans une autre région, a annoncé le chef du gouvernement. Seuls les déplacements pour "motif impérieux ou professionnel" seront tolérés, a précisé Jean Castex. 

Les modalités pour les personnes actuellement en déplacement et qui souhaiteraient regagner leur région de résidence n'ont pas été précisées lors de la conférence de presse du gouvernement. Toutefois, lors des précédents confinements, une tolérance a toujours été appliquée pour les personnes qui souhaitaient rejoindre leur domicile.

Vos achats seront limités aux biens et services "de première nécessité"

Les commerces qui ne rentrent pas dans la liste de ceux "vendant des biens et des services de première nécessité" vont devoir fermer dès samedi dans les départements confinés, a annoncé le Premier ministre. Une décision prise afin de "réduire les occasions de contacts dans les lieux clos", a justifié Jean Castex. "Par souci d'équité", les produits soumis à ces restrictions de vente ne seront pas non plus disponibles dans les rayons des grandes surfaces.

"La notion de bien de première nécessité sera étendue aux livres et à la musique, ce qui permettra aux libraires et aux disquaires de rester ouverts", a toutefois précisé le chef du gouvernement. Jean Castex n'a cependant pas dressé la liste exhaustive de ces "biens et services de première nécessité". Lors du précédent confinement, à l'automne, un décret recensait les produits autorisés à la vente. Cette liste comprenait notamment l'alimentation, les journaux et papeterie, les matériaux de construction ou encore la quincaillerie.

Dans les zones concernées par ce nouveau confinement, magasins de prêt-à-porter, fleuristes, bijouteries ou encore parfumeries devraient donc être contraints de baisser le rideau. Une nouveauté a tout de même été annoncée par le porte-parole du gouvernement, vendredi. Les coiffeurs "vont pouvoir rester ouverts avec un protocole sanitaire particulier", a affirmé Gabriel Attal, sur RTL.

Vos enfants pourront continuer d'aller à l'école ou au collège

Dans les départements confinés, "les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges fonctionneront normalement", a annoncé Jean Castex. Les lycées devront tous basculer en demi-jauge, a poursuivi le Premier ministre, précisant que deux tiers de ces établissements fonctionnent déjà selon ce système. La demi-jauge s'appliquera à l'échelle du lycée, et non pas à celui d'une classe, a précisé jeudi soir le ministère de l'Education à franceinfo. Il s'agira donc d'un "fonctionnement hybride" : les lycées ne devront pas diviser les classes en deux groupes mais faire en sorte que seul un élève sur deux soit présent.

Le Premier ministre a par ailleurs indiqué que les cours d'EPS reprendront "normalement". Le ministère de l'Education précise que cette annonce concerne également les activités physiques et sportives en intérieur, notamment dans les gymnases. Cette mesure s'applique pour l'ensemble des départements français.

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