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Covid-19 : les agents immobiliers dénoncent des "incohérences" dans le confinement

Le secteur interpelle le gouvernement et demande un assouplissement des règles du confinement qui, selon eux, les empêchent de travailler.

Article rédigé par Audrey Morellato
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Illustration vitrine agence immobilière. (JÉRÉMIE FULLERINGER / MAXPPP)

À la sortie du Conseil des ministres, mardi 10 novembre, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a indiqué qu'"il semble très tôt pour proposer un assouplissement des règles qui ont été fixées", pour le confinement. Un allègement des règles mises en places pour stopper la propagation du Covid-19 est pourtant demandé notamment par les agents immobiliers. Les dix principaux réseaux et groupes immobiliers français ont écrit au gouvernement et au président de la République pour demander une dérogation. 

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"La situation que traverse notre pays est aussi inédite que terrible, écrivent-ils. Depuis l'annonce du nouveau confinement, nous sommes dans une grande incompréhension." Les agents immobiliers ne peuvent plus organiser aucune visite d'appartement ou de maison en raison du confinement, autant dire que cela réduit considérablement leur activité.

Sentiment d'injustice

Des consignes difficiles à accepter pour les agents immobiliers, qui ont toujours le droit de se rendre chez leurs clients. Alexandra Lévy est agent immobilier à Paris et elle est assez déconcertée : "On a le droit d’aller chez notre client vendeur pour prendre un mandat ou ceux qui font de la location ont le droit de faire un état des lieux et donc être deux dans l’appartement. Mais, pour des visites on n’a pas le droit, donc ça ralentit le process. On ne peut pas travailler en fait."

Il y a quand même une incohérence dans la réglementation d’aujourd’hui.

Alexandra Lévy, agent immobilier

Même sentiment d'injustice sur le bassin d'Arcachon, dans l'agence immobilière de Charlotte Delpech. Des visites suspendues, même dans les maisons vides. Difficile à faire comprendre à ses clients d'autant que les demandes, elles, ne baissent pas vraiment. "À l’intérieur de l’agence tout le monde travaille, la ruche fonctionne mais on ne peut pas être en interaction avec l’extérieur physiquement, explique Charlotte Delpech. Les clients ne comprennent pas et vivent ça comme une frustration. Surtout en location où les projets sont généralement très rapides. Mais aussi en transaction, il y a des vrais projets où : 'j’ai vendu, il faut que j’achète'."

Les visites virtuelles ne suffisent pas

Des clients se retrouvent effectivement dans des situations délicates parfois où ils ont déjà trouvé leur futur logement mais ne peuvent pas vendre le leur pour l'instant. Et puis il y a ceux, comme Don, qui vont tout simplement attendre avant de relancer leurs recherches. Hors de question pour lui de se décider après une visite virtuelle. "De mon point de vue, ça ne sert à rien, explique Don. Pour une raison très simple, si j’achète un appartement j’ai besoin de le voir, d’aller sur place, de regarder les choses de manière globale et en détail et puis de ressentir la chose tout simplement."  Il attendra le temps qu’il faut pour visiter sur place son nouvel appartement mais les agents immobiliers redoutent que certains projets soient tout simplement abandonnés.

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