Covid-19 : le ras-le-bol des soignants face à une troisième vague qui dure
Alors qu’Emmanuel Macron a promis un allègement des restrictions sanitaires, jeudi 29 avril, des services de réanimation en Ile-de-France sont toujours saturés à cause de l’épidémie. Des soignants racontent leur quotidien à l’hôpital de Colombes (Hauts-de-Seine).
Une femme de 65 ans vient occuper le dernier lit du service de réanimation de l’hôpital Louis-Mourier de Colombes (Hauts-de-Seine). Elle a dû être transférée d’un autre hôpital de la région, lui aussi saturé. Elle vient occuper un lit tout juste libéré par une patiente. "On a encore la tête sous l’eau et pour nous la troisième vague est loin d’être passée", commente le docteur Fabrice Uhel, médecin réanimateur. Les soignants multiplient les heures supplémentaires, et tous expriment leur fatigue face à cette vague qui dure.
Des histoires poignantes
Ces journées difficiles physiquement le sont aussi mentalement : derrière les chiffres des décès, se cachent parfois des histoires difficiles à supporter. "On a eu des jeunes qui sont devenus orphelins à un mois d’intervalle, le père était décédé un mois auparavant, et puis malheureusement la mère est décédée dans notre service, donc au-delà des chiffres il y a des familles complètement décimées", témoigne le professeur Jean-Damien Ricard, chef du service médecin intensive et réanimation. Les soignants vont devoir encore tenir avec un niveau de patients Covid-19 très élevé en soins critiques.
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