Covid-19 : 69% des lycées publics ont mis en place des cours à distance qui posent question à mesure que les examens approchent
Avant les vacances de Noël, le ministère de l’Education nationale tire un premier bilan du fonctionnement "hybride" au lycée. Du côté des lycéens, des parents et de certains chefs d'établissement, on s'inquiète pour les examens.
A cause de l’épidémie de Covid-19, sept lycées publics sur dix sont passés à un dispositif qui mêle présentiel et cours à distance. C’était l‘une des mesures prises pour réduire le brassage d’élèves dans les établissements et ainsi diminuer le risque de contaminations. Mais à l'approche des premières épreuves du bac en mars, ce système commence sérieusement à inquiéter les élèves, les parents et même certains chefs d'établissements qui reviennent sur leur décision.
Pour Sofiane, élève de terminale à Mantes-la-Jolie, 50% de cours à distance depuis des semaines, ce n’est plus suffisant. Il s’inquiète car les épreuves dîtes de spécialité approchent. Ce sera en mars. Elles comptent pour un tiers de la note du bac : "Je crains une certaine rupture d’égalité, d’équité. Certains établissements fonctionnent à régime normal : 100% présentiel. Alors que nous, on est en demi-régime. Ce n’est pas normal que l’on n’arrive pas tous avec la même préparation pour les épreuves les plus importantes", estime-t-il.
"On a fait revenir nos terminales et nos premières"
L’inquiétude est grandissante, à tel point qu'après avoir mis en place un fonctionnement hybride, certains proviseurs reviennent en arrière. C’est le cas de Florent Martin, proviseur à Argelès, dans les Pyrénées-Orientales. Il est aussi représentant du syndicat des chefs d'établissement (SNPDEN) : "À la demande des parents, des élèves, des enseignants, on a fait revenir nos terminales et nos premières intégralement. On avait un point d’inquiétude fort. Les enseignants nous ont vite dit qu'ils n’avaient plus la possibilité de finir le programme dans des conditions correctes en continuant ce fonctionnement hybride."
Interrogé par franceinfo, le ministère dit ne pas être opposé à faire revenir les terminales, les classes à examen, 100% du temps. En revanche, pas question pour l'instant de reporter les épreuves de mars, comme le demandent les syndicats.
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