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Confinement : pour les commerces, "l'urgence, c'est la fin de l'iniquité", déclare la maire de Nantes

Depuis le début du confinement, les appels à la désobéissance se multiplient chez les petits commerçants qui souhaitent rester ouverts. Certains sont mêmes soutenus par leur maire.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Johanna Rolland à Nantes le 22 octobre 2020.  (BAPTISTE ROMAN / HANS LUCAS)

"L'urgence, c'est la fin de l'iniquité, cela doit être annoncé désormais très rapidement et il faut dès maintenant travailler sur le moyen terme", déclare dimanche 1er novembre sur franceinfo Johanna Rolland, la maire (PS) de Nantes, alors que le Premier ministre a reçu les représentants des commerçants à propos du confinement dimanche après-midi et qu'il est l'invité du journal de 20 heures de TF1. 

"La situation sanitaire est grave et appelle à un esprit de responsabilité"

Johanna Rolland déplore d'emblée "l'iniquité entre les commerces de proximité de centre-ville et les grandes surfaces", et déclare qu'à ce sujet, elle a "interpellé par courrier le Premier ministre", avec dit-elle, "nombre de collègues, maires, présidents d'agglomération et de métropole". Pour les commerces locaux, "il y a urgence à corriger le tir, la situation actuelle n'est pas satisfaisante", ajoute la maire de Nantes.

La possibilité de fermer les rayons non-essentiels dans les grandes surfaces "pourrait potentiellement être une réponse à court terme", souffle Johanna Rolland, qui note toutefois que "cela ne suffit pas : on voit bien que le problème, il est plus large, assure-t-elle, Amazon ne pourrait pas se retrouver par exemple comme le grand gagnant de cette situation". Sur ce point, la maire de Nantes veut "trouver les moyens de lutter contre les avantages fiscaux qui instaurent une concurrence déloyale au point de vue d'Amazon".

Des assouplissements peuvent être travaillés, des modes de soutien aux commerces locaux

Johanna Rolland

à franceinfo

"Nous plaidons pour la fin de cette iniquité", insiste Johanna Rolland qui reconnaît pour autant qu'elle "ne croit pas que le gouvernement [puisse] ouvrir dès ce dimanche soir tous les commerces", puisque, dit-elle, "ce ne serait pas raisonnable". "En revanche, souligne Johanna Rolland, dans ma ville, à Nantes, il y a une plateforme lancée par des commerçants locaux appuyés par la Chambre de commerce et d'industrie, soutenue par la Ville de Nantes qui s'appelle 'Ma ville mon shopping', pour inciter au soutien de nos commerces locaux".

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