Black Friday : Bruno Le Maire appelle les acteurs économiques à décaler la date
Lors des questions d’actualité au gouvernement, le ministre de l’Économie a appelé la grande distribution et les acteurs du commerce digital au sens des responsabilités. Il leur demande de décaler la date du « Black Friday » prévu le 27 novembre. « Cette opération n’a pas de sens dans les circonstances actuelles » a-t-il estimé. De son côté, Marlène Schiappa a défendu la loi « sécurité globale », qui apporterait une « protection » aux gendarmes et policiers.
« J’ai toujours dit que nous gagnerons la bataille contre le virus si chacun fait preuve du sens des responsabilités » a martelé le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire aux questions d’actualité du gouvernement du Sénat, alors qu’il était interrogé sur l’opération commerciale « Black Friday » prévue le 27 novembre prochain. Au moment où les commerces dits non essentiels sont encore fermés, le ministre a appelé « tous les acteurs économiques, la grande distribution, les acteurs du commerce digitale, au sens des responsabilités ». « Je leur pose cette simple question : est-ce que vendredi prochain, c’est la bonne date pour organiser un Black Friday ? Ma réponse, est non » a-t-il poursuivi.
Bruno Le Maire recevra l’ensemble des acteurs concernés pour évoquer avec eux « toutes les possibilités pour décaler cette opération qui n’a pas de sens dans les circonstances actuelles » selon lui.
Les réouvertures seront soumises au respect d’un protocole sanitaire, confirme Bruno Le Maire
Bruno Le Maire a également confirmé la préparation d’un protocole sanitaire en vue de la réouverture des commerces. Sur cette base, « à la fin du mois de novembre, le Premier ministre et le président de la République décideront du jour de réouverture des commerces » a-t-il précisé.
À quelle date pourront rouvrir, les commerces dits non essentiels ? C’était la question « simple » du président LR de la délégation sénatoriale aux entreprises, Serge Babary, posée à Bruno le Maire. C'est aussi le souhait d'Hervé Marseille, président du groupe centriste, qui appelle à une réouverture des commerces lors du « Black Friday », le 27 novembre.
Le ministre de l’Économie a d’abord réaffirmé que la sécurité sanitaire était la préoccupation de tous « parce qu’il ne peut pas y avoir de relance forte de l’économie tant que le virus continue de circuler ».
Après avoir assuré que « tous les commerces » étaient au cœur des préoccupations du gouvernement, le ministre l’assure : « Nous continuerons à maintenir un soutien financier massif à tous les commerces tant que la crise sanitaire durera ».
Afin de permettre la réouverture des commerces dans des conditions de sécurité totale, un protocole sanitaire « qui engagera tous les commerces » est en préparation. « Nous le soumettrons au Premier ministre vendredi. Il sera ensuite soumis à l’évaluation des scientifiques pour qu’il puisse être disponible pour tous les commerces dans le début de la semaine prochaine […] Ensuite sur cette base-là […] à la fin du mois de novembre, le Premier ministre et le président de la République décideront du jour de réouverture des commerces » a-t-il développé.« Vous ne nous avez toujours pas donné de date » a quant à lui retenu Serge Babary.
Avec la loi « sécurité globale », Marlène Schiappa souhaite « éviter que les policiers et les gendarmes aient une cible dans le dos »
Alors que le texte est examiné à l’Assemblée et devrait arriver sous peu dans l’hémicycle de la Haute chambre, l’article 24, relatif à la diffusion en ligne d’images de gendarmes et policiers, suscite de nombreuses réactions parmi les membres des deux chambres. Ce mercredi, à l’occasion de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement, la sénatrice écologiste Esther Benbassa a interpellé le ministre de l’Intérieur, citant le rapport du Conseil des droits de l’homme, daté du 12 novembre. « Ce rapport pointe des atteintes aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, et insiste sur l’article 24, qui interdit la diffusion sur internet d’images non floutées d’agents des forces de l’ordre », relate la sénatrice. « Combien de violences policières échapperont au radar de la justice ? Que deviendra la liberté de la presse ? Comment pouvez-vous laisser la France se renier, comme patrie des droits de l’homme, en appuyant cet article auquel s’opposent les associations, les démocrates et des centaines de personnes ? » interroge Esther Benbassa.
Prenant la parole, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté l’assure : « Sur ce fameux article, les uns et les autres ont trop souvent donné leur point de vue dans les médias sans savoir exactement de quoi il retourne ».
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