À Toulouse, une association alerte sur la grande précarité des prostituées
Depuis le début de l’épidémie de Covid, le commerce du sexe est au point mort. Privées de revenus, les prostituées se retrouvent dans une situation économique et psychologique extrêmement difficile.
C’est une profession dont on parle rarement mais qui subit de plein fouet la crise sanitaire. Les prostituées sont plongées dans une extrême précarité en raison du confinement et ont perdu la plupart de leurs clients.
Faute de revenus, beaucoup d’entre elles sont embêtées pour payer leurs factures. Comme Pamela de Toulouse : "Il faut payer les dettes du premier confinement, plus celles qui viennent de s’ajouter avec le deuxième. Cela fait que le mois prochain, je devrai refuser des prélèvements de la banque car on ne fait rien du tout".
90% des prostituées en situation précaire
Une grande précarité qui concerne 90% des prostituées dans l’Hexagone. Les associations alertent alors sur les risques et les conséquences que pourrait engendrer une telle situation. "Quand on ne sait pas ce qu’on va manger le soir-même, quand un client vous propose du "sans capote", on aurait dit non il y a six mois, mais là au bout du troisième client, quand on a toujours fait zéro, peut-être que l'on va finir par dire oui parce qu’à un moment il faut bien se nourrir", avance June Charlot, membre de l’association Grisélidis basée à Toulouse.
Cette dernière a lancé une cagnotte en ligne pour aider ces femmes en grande précarité. Près de 7 000 euros ont déjà été récoltés.
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