Climat : "Ce n’est pas une baisse ponctuelle de la pollution qui réglera la question"
La planète tourne au ralenti à cause du coronavirus. Cela peut-il être bénéfique pour le climat ? Co-présidente du Giec, la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte répond à cette question mardi 24 mars.
"Il n’y a aucune raison de se réjouir de la situation actuelle. Cette pandémie de coronavirus est liée à la destruction des habitats naturels des animaux", regrette la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte.
"On est tous dans la même galère. Après cette gestion de crise, comment on repart et quel choix fait-on ? Comment va-t-on relancer une réflexion sur un mode de vie plus durable partout ?", se demande la co-présidente du Giec. "Il faut repartir autrement, concevoir des plans de relance qui intègrent les impératifs de transition écologique pour le climat et la biodiversité", insiste-t-elle.
Une baisse ponctuelle de la pollution ne sert à rien
Avec 2,6 milliards d’être humains confinés, "il y a une baisse des rejets de polluant comme les particules fines certes. Mais le premier facteur du réchauffement climatique, c’est le dioxyde de carbone. Son effet est cumulatif. Ce qui compte ce n’est pas les émissions instantanées. Si on veut le stabiliser, il faut que les émissions mondiales de CO2 diminuent régulièrement et fortement pendant des décennies. Ce n’est pas une baisse ponctuelle qui réglera la question du changement climatique", affirme Valérie Masson-Delmotte.
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