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Cancer : le jeûne pour annihiler les effets secondaires de la chimiothérapie

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Cancer : le jeûne pour annihiler les effets secondaires de la chimiothérapie
Cancer : le jeûne pour annihiler les effets secondaires de la chimiothérapie Cancer : le jeûne pour annihiler les effets secondaires de la chimiothérapie (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
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Dimanche 4 février aura lieu la journée de lutte contre le cancer. Alors que la recherche avance, une méthode fait de plus en plus parler d'elle et suscite le débat : le jeûne.

Gymnastique douce et exercices de respiration en complément du traitement contre son cancer... Martine Nativi respecte de simples règles d'hygiène de vie. Et pour mieux tolérer les chimiothérapies, elle a une solution, jeûner pendant 72 heures. "Comme je bois beaucoup, finalement, la sensation de faim, je ne l'ai pas du tout", explique-t-elle. Boissons à volonté, mais toujours sans sucre. À chaque séance, en jeûnant, elle ne subit aucun effet secondaire de la chimiothérapie. "Je bois du thé, des infusions, de l'eau, mais c'est tout, pendant trois jours. Pas de jus de fruits, ni rien de ce type". Ce jeûne de courte durée lui a été conseillé par un cancérologue, spécialisé dans l'accompagnement des traitements suivis à l'hôpital, comme la chimiothérapie. Le docteur Lallement s'appuie sur l'étude américaine du Professeur Valter Longo, qui montre une réduction spectaculaire des effets indésirables de plus de 50% pour la fatigue, des nausées très fortement réduites, disparition des diarrhées et des vomissements. Même la perte de cheveux est atténuée. 

"Je me sens en forme, comme d'habitude"

En réalité, le jeûne affaiblirait les cellules cancéreuses, dépendantes du sucre, et protégerait les cellules saines. "Les cellules saines auraient dans leur code génétique un petit programme qui permettrait de les mettre en mode veille, en hibernation, ce qui les protégerait des agressions de type chimiothérapie. Or les cellules cancéreuses n'auraient plus ce programme de protection, et ne pourraient plus se mettre en veille, et subiraient de plein fouet l'effet des chimiothérapies", précise le professeur Lallement. Dans quelques semaines, pour endiguer les métastases de son cancer de l'ovaire, Martine Nativi sera opérée pour la deuxième fois en quatre mois. Grâce au jeûne, elle explique qu'elle est "en forme, comme d'habitude, comme si [elle n'était] pas malade". Encore peu prescrit en France, le jeûne associé à la chimiothérapie ne doit pas dépasser trois jours. 

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