Les questions (embarrassantes) de Mélanie Morin
- "Mon ventre fait des gargouillis", "Mon nombril sent mauvais"... pourquoi vous intéresser à ces sujets pas faciles ?
Mélanie Morin, journaliste chroniqueuse : "Parce que ce sont les questions que les téléspectateurs m'envoient... Mais je suis contente de leur répondre, parce que j'ai toujours eu une grande curiosité pour le fonctionnement du corps humain. Du mien, en particulier : je suis le genre de personne (un peu hypocondriaque, comme beaucoup...), qui scrute beaucoup les réactions de son corps, qui est à l'écoute de ses sensations. Mais, je suis vraiment intéressée par la mécanique humaine en général. Ce n’est pas pour rien que je travaille au Magazine de la Santé depuis toutes ces années..."
A voir : toutes "les questions gênantes" de Mélanie Morin
- Pourquoi avez-vous voulu apporter des réponses aux personnes qui se posent des questions sans oser pousser la porte du cabinet médical ?
Mélanie Morin : "Parce que je comprends leurs réticences. Moi-même, j’ai déjà gardé une question pour moi chez le médecin parce que j’avais peur d’être ridicule ou d’avoir l’air un peu idiote. C’est particulièrement délicat avec le médecin de famille, qui nous connaît par cœur, voire nous a vu grandir. Et aussi parce que j’avais peur de recevoir une réponse compliquée. Je me suis dit que je ne devais certainement pas être la seule dans ce cas. Alors comme journaliste, j’ai voulu à la fois dédramatiser des questions un peu sensibles et apporter des éléments de réponses de manière décontractée et pédagogique. Tout en gardant bien à l’esprit que je ne délivre aucun diagnostic, que ce soit à la télévision ou dans « Docteur, j’ai un ami qui… ». Je n'ai d'ailleurs aucune formation médicale."
- Qu'est-ce qui nous "travaille" le plus, comme genre de questions ?
Mélanie Morin : "Il est beaucoup questions de complexes physiques. « Pourquoi ai-je ce bouton bizarre à tel endroit ? », « Pourquoi ai-je plus de poils que les autres ? ». Le regard d'autrui sur une particularité physique est vraiment quelque chose qui revient beaucoup. De la même manière, les odeurs corporelles préoccupent souvent. La sexologie et les questions de l’aspect « normal » du sexe aussi, bien sûr. Je n’ai jamais eu autant de réactions positives qu’après ma chronique sur « J’ai un petit zizi ». Et je reçois aussi de nombreuses questions sur toutes les bizarreries de notre système digestif : éructations, bruits suspects et gênants, constipation, anus qui gratte… tout y passe !"
- « Docteur, j’ai un ami qui...» reprend-il toutes les chroniques de l'émission ?
Mélanie Morin : "Oui, mais pas seulement. J'y ai ajouté une quinzaine de sujets inédits, jamais traités à la télévision. Le livre m’a permis d’aborder des thèmes plus psychologiques, comme l’automutilation ou encore la mythomanie. Et j'ai pu aller un peu plus loin dans les explications sans pour autant être rébarbative. Comme dans l’émission, je pars de cas concrets, d’histoires particulières."
- Quelle est la question la plus embarrassante qu'on vous ait posée ?
Mélanie Morin : "Je dois dire que « J’ai peur de faire caca pendant l’accouchement », entre l’odeur, le bruit et la situation en tant que telle, cumule pas mal d’embarras possibles..."
- Est-ce que vous avez déjà vous-même obtenu une réponse à une de vos questions gênantes, grâce à ces chroniques ?
Mélanie Morin : "(hésitation) Oui… mais je ne vous dirai pas laquelle !"
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