Les patients ayant ouvert un Dossier médical personnel (DMP) pourront le consulter sur internet dès avril
Il s'agit, selon l'Asip Santé mercredi, agence d'Etat qui gère ce dispositif, d'un dossier électronique ouvert avec un professionnel de santé, facultatif et gratuit, rassemblant toutes les informations médicales relatives à un patient (prescriptions, comptes-rendus d'hospitalisation, résultats d'analyses...).
Il doit se développer progressivement.
Projet lancé en grande pompe en 2004, le DMP aurait dû voir le jour en 2007, mais il a accumulé les retards. Les pouvoirs publics ont relancé le projet en 2009 avec une nouvelle approche plus progressive du développement du DMP.
Ouvert par un professionnel de santé, avec l'accord de son patient, il doit permettre un meilleur accès des patients à leurs informations médicales et d'améliorer leur prise en charge par une meilleure coordination des soins. Les premières versions nationales du dossier ont été lancées sous forme de tests en décembre 2010 en s'appuyant sur les expérimentations régionales déjà menées, impliquant des professionnels de santé déjà engagés dans le projet.
"Tous les professionnels de santé peuvent dès cet après-midi (le 5 janvier, Ndlr) accéder au site internet du DMP, et donc ouvrir des dossiers pour leurs patients qui le souhaiteraient", a indiqué une porte-parole de l'Asip Santé.
Mais l'Asip ne s'attend pas à un afflux et va se concentrer jusqu'en avril sur l'accompagnement des professionnels de santé déjà engagés. "A partir d'avril, on commence la montée en charge des équipements auprès des professionnels de santé avec des logiciels DMP compatibles", a précisé l'Asip.
Le mois d'avril marquera aussi "l'ouverture du service internet pour les patients". "Ceux qui auront déjà ouvert un DMP avec leur professionnel de santé pourront se connecter à l'accès web qui leur sera dédié", a-t-on ajouté.
Le Collectif d'associations d'usagers de la santé (Ciss) a salué "une belle promesse" pour la qualité des soins, ainsi que certaines garanties apportées comme le droit de masquage par le patient de certaines données, et l'identification de tous ceux qui ont consulté le DMP. Mais son président, Christian Saout, a aussi demandé que soit lancée "une campagne nationale sur la nécessaire précaution que tout un chacun doit avoir de l'usage de ses données de santé informatisées, notamment sur le DMP".
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