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Les coupes budgétaires dans la protection sociale ont un impact direct sur le taux de mortalité

Selon l'analyse - publiée le 26 juin par British Medical Journal - de David Stuckler (université d'Oxford), du Pr McKee (Londres) et de Sanjay Basu (San Francisco), une réduction budgétaire de 100 dollars (80 euros) par personne dans la protection sociale augmenterait d'environ 2,8 % la mortalité liée à l'alcool et de 1,2% la mortalité cardiaque.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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  (Getty Images / Peter Dazeley)

Selon l'analyse - publiée le 26 juin par British Medical Journal - de David Stuckler (université d'Oxford), du Pr McKee (Londres) et de Sanjay Basu (San Francisco), une réduction budgétaire de 100 dollars (80 euros) par personne dans la protection sociale augmenterait d'environ 2,8 % la mortalité liée à l'alcool et de 1,2% la mortalité cardiaque.

Ce travail prend en compte les dépenses des quinze pays européens pendant la période 1980-2005, avant l'élargissement de l'Europe, sur la base des données émanant de l'Organisation de coopération et de développement économiques. La protection sociale englobe diverses dépenses: santé, aides familiales, aux handicapés, allocations chômage, aide aux chômeurs pour la recherche d'un emploi, entre autres.

Les niveaux de dépenses sociales en Europe sont "fortement associées" avec les risque de décès, en particulier pour les attaques cardiaques et les maladies liées à l'alcool, précise l'étude qui annonce que chaque centaine d'euros supplémentaire investie par tête dans la protection sociale est associée à une réduction de 1,19% de la mortalité.

En plein débat en Europe sur l'austérité et les restrictions des dépenses, la santé publique n'est pas seulement une question de ce qui est dépensé dans la santé elle-même, soulignent les auteurs: Ainsi, les enfants qui reçoivent une meilleure éducation, peuvent jouer dans un environnement sûr, et sont correctement logés ont plus de chance de grandir en bonne santé que ceux qui ne disposent pas de ces conditions favorables. De même, les adultes dotés d'un emploi, non précaire et sans danger pour leur santé, et qui gagnent plus que ce qui est nécessaire pour simplement survivre, auront une moindre propension à adopter un mode de vie à risque (fumer, boire à l'excès et manger mal) et pourront espérer vivre plus longtemps.

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