Le plan de l'Agence nationale du médicament pour éviter les pénuries cet hiver

Le plan lancé mardi 3 octobre vise quatre sortes de médicaments, considérés comme plus importants : des antibiotiques, le paracétamol, les anti-asthmatiques et certains corticoïdes.
Article rédigé par Sophie Auvigne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une pharmacie à Pau (Pyrénées-Atlantiques) le 23 mars 2022. Photo d'illustration (FLORENT VAUTIER / FRANCE BLEU BEARN / RADIOFRANCE)

Il s'agit d'éviter de revivre la situation de l'hiver dernier. Alors que la France faisait face à une triple épidémie de Covid, de bronchiolite et de grippe, il était difficile de trouver de l'amoxicilline ou du Doliprane. Cette année, l'Agence nationale du médicament prend donc les devants et a lancé mardi 3 octobre son plan anti-pénuries, qui prévoit parfois des mesures drastiques.

>> Comprendre la pénurie de médicaments en France

Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, l'a promis sur France Inter : "On a les stocks d'amoxicilline pour l'hiver". L'agence du médicament fera tout pour s'en assurer en suivant, au jour le jour, l'évolution des stocks dans les pharmacies. Elle prévoit de suivre à la trace quatre types de médicaments : les antibiotiques comme l'amoxicilline, le paracétamol, les anti-asthmatiques et les corticoïdes qu'on avale.

Au cours de l'hiver 2022-2023, plusieurs médicaments comme certains antibiotiques - notamment l'amoxicilline -, des corticoïdes et le paracétamol, ont subi des périodes de tensions d'approvisionnement plus ou moins longues, dans un contexte de triple épidémie Covid-grippe-bronchiolite. Pour éviter une réédition de ces difficultés, l'ex-ministre de la Santé, François Braun, avait chargé en février l'agence du médicament d'établir un plan de préparation des épidémies hivernales. 

Trois indicateurs à surveiller

Le plan s'appuiera sur trois types d'indicateurs qui doivent permettre d'apprécier toutes les dimensions de la situation : les données épidémiologiques de Santé publique France, les données de l'ANSM sur les approvisionnements et les données de terrain (via les professionnels de santé et les patients).

Si l'agence détecte un risque de pénurie sur l'un des produits, elle peut en interdire les exportations, mais aussi réduire les doses livrées en pharmacie et obliger les laboratoires à passer par les grossistes, autrement dit leur interdire de vendre en direct ou encore faire fabriquer les médicaments en tension par les pharmacies d'officine qui sont capables de le faire ou par les pharmacies des hôpitaux.

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