"Le PFTE n'est pas dangereux", assure le directeur général de Seb, qui proteste contre le projet de loi présenté à l'Assemblée contre les PFAS
Le projet de loi contre les PFAS est "une mesure dogmatique sans aucun fondement scientifique", dénonce Stanislas de Gramont, directeur général de SEB, mercredi 3 avril sur France Bleu Pays de Savoie. Avec 400 salariés du groupe d'électroménager, mais aussi des élus, il va participer mercredi après-midi à une manifestation devant l'Assemblée nationale à Paris contre ce texte du député écologiste de Gironde, Nicolas Thierry. "Nous pensons que le texte va être rejeté, nous faisons confiance au bon sens de la représentation nationale", affirme-t-il.
Si les PFAS mentionnés dans le projet de loi sont interdits, Stanislas de Gramont craint que cela n'entraîne la fermeture des site SEB de Rumilly et de Tournus ainsi que la disparition de 3 000 emplois en France. "Ce texte prévoit d'interdire l'utilisation des PTFE, qui sont des revêtements qu'on utilise sur nos poêles, qui sont l'essentiel des produits fabriqués sur ces deux sites, qui exportent près de 70% de leur production", explique le directeur général. Ces produits partent notamment vers l'Allemagne, la Roumanie, la Pologne ou encore le Japon, qui, eux, n'ont pas de restriction sur les polluants éternels, d'après lui.
Stanislas de Gramont assure que "le PFTE n'est pas dangereux", qu'il est également "utilisé dans les prothèses, dans les lentilles". Le directeur rappelle que SEB n'utilise plus de PFOA, un autre PFAS, depuis 2012, alors que ce composant n'a été interdit en France qu'en 2020.
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