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Le nombre de blocs opératoires ouverts de nuit pourrait passer à un seul par département en Ile-de-France

C'est ce qu'indique une note de l'agence régionale de santé (ARS) publiée dimanche dans Le Parisien.Selon ce document d'une quinzaine de pages, l'ARS, présidée par le socialiste Claude Evin, proposerait une refonte drastique de l"organisation des hôpitaux, entre 18h30 le soir et 8h00 le matin, ainsi que le week-end et les jours fériés.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Des chirurgiens au travail (Getty Images - Gerard Fritz)

C'est ce qu'indique une note de l'agence régionale de santé (ARS) publiée dimanche dans Le Parisien.

Selon ce document d'une quinzaine de pages, l'ARS, présidée par le socialiste Claude Evin, proposerait une refonte drastique de l"organisation des hôpitaux, entre 18h30 le soir et 8h00 le matin, ainsi que le week-end et les jours fériés.

Si ce projet était adopté en l'état, il ne resterait qu"un seul établissement assurant des urgences chirurgicales de nuit par département contre une moyenne de 6 à 11 actuellement.

Mais selon le président de l'ARS d'Ile-de-France, il ne s'agit que d'un "document de travail" qui vise juste à lancer la réflexion". "A ce jour rien n'est arrêté, on est en pleine concertation", a affirmé Claude Evin.

Lors de la mise en place des ARS en avril - entités chapeautant des secteurs jusqu'ici séparés comme l'hôpital, la médecine de ville et le médico-social (personnes âgées, handicapées) - la ministre de la Santé Roselyne Bachelot leur avait fixé comme premier objectif d'améliorer la permanence des soins.

Une réunion de concertation doit réunir le 30 septembre les présidents de la cinquantaine de conférences médicales d'établissements publics habilités à recevoir des urgences le soir, la nuit et le week-end que compte l'Ile-de-France, ainsi que les représentants de la Fédération régionale hospitalière.

Un projet analogue serait à l'étude pour la province, selon "Le Parisien".

Réactions dans le milieu hospitalier
L'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) a dénoncé dans un communiqué une "logique uniquement financière"."Nous ne sommes pas là pour répondre à des objectifs de productivité, nous sommes présents pour répondre à l'inattendu et à l'imprévisible", souligne-t-elle.

"Les SAMU, déjà fortement sollicités, devront en plus répondre en urgence à des demandes de transferts pour déplacer des patients vers l'unique hôpital départemental", qui "sera débordé", estime encore l'Amuf.

Le terme "nuit", dans le document de l'ARS, englobe la période de 18h30 à 08h00, ce qui a provoqué les critiques de médecins.

"On met dans le même panier la période 18h00-minuit, pendant laquelle la vie continue et où les patients arrivent en masse à l'hôpital, et la période après minuit où l'activité est quasi nulle", a déploré dans "Le Parisien" François Aubard, président de la Coordination médicale hospitalière.

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