La viande de la progéniture d'une vache clonée est entrée en 2009 dans la chaîne alimentaire du Royaume-Uni
L'Agence de sécurité des aliments du pays, la FSA, l'a confirmé mardi.
La FSA a indiqué avoir retracé tous les veaux nés en Grande-Bretagne et issus de huit embryons d'une vache clonée aux Etats-Unis. La viande de deux d'entre eux, Dundee Paratrooper et Parable, abattus respectivement en 2010 et 2009, sont entrés dans la chaîne alimentaire.
La viande des deux bovins a dû être consommée, a reconnu la FSA qui a précisé que celle d'un autre boeuf a été écartée des circuits de distribution. "Dundee Perfect est né en mars 2007 et a été abattu le 27 juillet 2010. La viande de cet animal n'est pas entrée dans la chaîne alimentaire", a-t-elle ajouté.
Trois vaches, nées du clone américain, ont engendré 97 veaux, indique Holstein UK, un organisme chargé d'enregistrer tous les pedigrees des vaches et taureaux des fermes au Royaume-Uni.
Les responsables de cet organisme ont fait cette découverte après l'ouverture d'une enquête sur les déclarations d'un éleveur britannique ayant affirmé dans à l'International Herald Tribune vendre du lait produit par une vache née d'un clone, ce qui est interdit par l'UE.
Il a déclaré qu'il mélangeait chaque jour le lait d'une traite d'une vache née d'un bovin cloné à celui du reste de son troupeau. Il avait également indiqué qu'il vendait des embryons de cet animal à des éleveurs installés au Canada.
Mésentente entre la réglementation européenne et l'industrie britannique
Ces révélations risquent de soulever de vives inquiétudes dans le milieu agricole en Grande-Bretagne où la production d'aliments tirés d'animaux clonés et de leur progéniture fait l'objet de vives controverses.
Selon la réglementation de l'UE, les produits alimentaires, incluant le lait, provenant d'animaux clonés doivent être soumis à des contrôles et obtenir une autorisation pour être mis sur le marché.
De son côté, Dairy UK, l'organisme représentant l'industrie laitière britannique, affirme que "le lait et la viande de la progéniture de clones ne présentent pas de risque alimentaire".
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