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Info franceinfo Affaire des respirateurs Philips : une enquête préliminaire ouverte par le Parquet de Paris

L'industriel néerlandais avait lancé un rappel mondial de ces appareils, dont 370 000 en France, en juin 2021. L'Agence nationale du médicament (ANSM) a reçu près de 3 000 signalements d'effets indésirables.

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Philipps a rappellé des millions d'appareils respiratoires potentiellement dangereux. Photo d'illustration (RICHARD MOUILLAUD / MAXPPP)

Une enquête préliminaire a été ouverte après la plainte de plusieurs utilisateurs de respirateurs Philips, notamment utilisés contre l'apnée du sommeil, qui sont soupçonnés de provoquer maux de tête, asthme, toux et même cancers.

L'enquête préliminaire a été ouverte le 20 juin 2022 par le pôle de santé publique du Parquet de Paris, pour "mise en danger de la vie d'autrui", "tromperie aggravée" et "administration de substances nuisibles". Huit plaintes sont pour l'instant sur le bureau des magistrats en attendant une douzaine d'autres déposées en régions.

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3 000 signalements d'effets indésirables

Le problème vient de la mousse insonorisante qui est à l'intérieur de ces appareils de ventilation et qui rejette des particules qui sont inhalées par l'utilisateur. L'Agence nationale du médicament (ANSM) a reçu près de 3 000 signalements d'effets indésirables.

Selon l'ANSM, il n'y a pas la preuve d'un risque cancérogène au vu des données disponibles et les pneumologues recommandent pour l'instant aux patients de poursuivre leur traitement avec ces respirateurs, en attendant qu'ils soient réparés ou remplacés.

Philips s'était engagé il y a plus d'un an à retirer du marché tous les appareils défectueux (la liste est disponible ici). Mais sur les 370 000 respirateurs qui étaient en circulation en France, le fabricant n'en a remplacé qu'un tiers.

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