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Suicide à l'hôpital Georges-Pompidou de Paris : une mort qui ravive les plaies

Un infirmier s'est suicidé à l'hôpital Georges-Pompidou de Paris, dimanche soir, suscitant émotion et réactions au sein de l'établissement. Une enquête est en cours.

Article rédigé par Guillaume Gaven, franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'hôpital Georges-Pompidou, dans le XVe arrondissement de Paris. (MAXPPP)

Il s'agit du deuxième suicide en 14 mois à l'hôpital Georges-Pompidou de Paris. Un infirmier est mort, dimanche 5 février, après s'être défenestré. Il n'était pas en service, mais il semble qu'il soit revenu dans l'établissement pour mettre fin à ses jours.

Une enquête est en cours afin de savoir pourquoi cet infirmier en est venu à se suicider. Cette affaire suscite en tout cas une vive émotion au sein de l'Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP). Une cellule d'écoute et d'accompagnement a été mise en place pour soutenir les personnels.

"Bien intégré" et "apprécié de ses collègues"

Dès lundi, l'hôpital a convoqué un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Les participants y ont tous affirmé qu'il n'y avait eu aucun signe avant-coureur, aucune alerte particulière avant le drame.

"C'est un agent qui était absolument bien intégré, apprécié de ses collègues, affirme Gérard Cotellon, le directeur des ressources humaines de l'AP-HP. À ce stade, il n'y a aucun élément dans l'environnement professionnel de cet agent qui puisse être un début d'explication à ce passage à l'acte." Pour l'instant, l'enquête policière, qui n'est pas terminée, va dans le même sens, c'est-à-dire celui d'un drame personnel.

Malaise à l'hôpital

Les syndicats hospitaliers se saisissent de l'occasion pour dénoncer la souffrance du monde hospitalier en général. "Il y a un malaise de la profession infirmière, autour des organisations du travail et des économies sur le personnel", décrit Thierry Amouroux, secrétaire général du syndicat national des professionnels infirmiers, affilié à la CFE-CGC.

On vous oblige à revenir sur vos jours de repos, à enchaîner une équipe du matin avec une équipe d'après-midi parce que la relève n'est pas venue...

Thierry Amouroux, secrétaire général du SNPI

à franceinfo


La réorganisation globale du temps de travail et la pression exercée sur les salariés sont donc pointées du doigt par les syndicats. Cela mettrait en danger la santé des patients eux-mêmes.

Le suicide de cet infirmier rappelle en tout cas celui survenu dans l'établissement du XVe arrondissement de Paris il y a un peu plus d'un an. Le 17 décembre 2015, le cardiologue Jean-Louis Mégnien, 54 ans, s'était lui aussi jeté par la fenêtre de l'hôpital, où il était revenu travailler depuis trois jours, après neuf mois d'arrêt maladie.

Un infirmier s'est suicidé à l'hôpital Georges-Pompidou de Paris, dimanche 5 février. Reportage de Guillaume Gaven.

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