#MeToo à l'hôpital : la Fédération hospitalière de France salue "la libération de la parole des femmes"
La Fédération hospitalière de France (FHF) s'exprime pour la première fois, sur franceinfo dimanche 14 avril, par la voix de sa déléguée générale, Zaynab Riet, qui "salue la libération de la parole des femmes" et encourage à "dénoncer toute forme de violence".
Dans un entretien mercredi à Paris Match, la cheffe de service hospitalier des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine, Karine Lacombe, a accusé l'urgentiste Patrick Pelloux de "harcèlement sexuel et moral". Depuis cette prise de parole, les témoignages se multiplient. Le Dr Pelloux se dit victime de "diffamation" et récuse les accusations qui sont portées contre lui.
Depuis 2018 (après la vague MeToo), la FHF souhaite "lever deux tabous", affirme Zaynab Riet : les relations confraternelles et les violences sexistes et sexuelles, et les inégalités au sein des études de médecine. En 2019, la FHF a mis en place un guide pour aider les établissements à détecter les formes de violences, et accompagner les victimes et les témoins, explique la déléguée générale.
Frédéric Valletoux, le ministre délégué en charge de la Santé [et ancien président de la FHF], va réunir d'ici la semaine prochaine les associations, employeurs et professionnels de la santé autour de la question du sexisme à l'hôpital. À cette occasion, Zaynab Riet assure que la FHF proposera plusieurs mesures en faveur de l'égalité hommes-femmes, par exemple "donner accès aux femmes des postes à responsabilités", comme cheffes de pôle, présidentes de commission médicale d'établissement ou doyennes.
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