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Plafonnement du salaire des médecins intérimaires : "Cela va générer des économies qui pourront être réinjectées dans des carrières plus attractives", selon la FHF Grand Est

Le délégué régional de la Fédération hospitalière de France Grand Est, estime sur franceinfo que le plafonnement de la rémunération des médecins intérimaires permettra de faire des économies. Il annonce "une période de transition difficile" dans les semaines à venir.
Article rédigé par franceinfo
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A partir du lundi 3 avril les salaires des médecins intérimaires seront plafonnés à 1 390 euros pour une garde de 24 heures. (ALINE MORCILLO / HANS LUCAS)

"Plafonner les rémunérations de l'intérim médical, cela va générer des économies. Ces économies pourront être réinjectées dans des carrières plus attractives pour les médecins hospitaliers", a affirmé dimanche 2 avril sur franceinfo Thierry Gebel, délégué régional de la Fédération hospitalière de France Grand Est (FHF), alors qu'à partir du lundi 3 avril les salaires des médecins intérimaires seront plafonnés à 1 390 euros pour une garde de 24 heures.

"Notre fédération a été dès le début pour le plafonnement de la rémunération de l'intérim", rappelle Thierry Gebel. Il estime qu'après les années de crise sanitaire, "l'hôpital public doit pouvoir être renforcé pour pouvoir assurer sa mission fondamentale : l'égal accès aux soins 24h sur 24". "Entre 30 et 40 % des postes de médecins titulaires sont vacants aujourd'hui", précise le représentant de la FHF Grand Est.

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Thierry Gebel rappelle que le recours aux intérimaires "n'est pas une situation nouvelle. Cela fait un certain nombre d'années qu'un nombre très important de services hospitaliers fonctionnent grâce à l'intérim". Avec le plafonnement annoncé par le gouvernement il y aura "pendant quelques semaines, une période de transition difficile", selon le délégué régional de la FHF Grand Est. Mais selon lui, "ce qu'il y a au bout du tunnel va être plus positif pour tout le monde". "L'objectif est d'assainir le système, d'arrêter d'avoir un système de surenchère" afin "d'arriver à quelque chose de plus sain et de permettre d'offrir des carrières plus attractives aux personnels hospitaliers, non seulement pour les garder, mais aussi pour pouvoir en attirer."

"L'hôpital est en attente d'amour", tient à souligne Thierry Gebel. "L'hôpital est sorti rincé de deux années de crise sanitaire, les personnels sont essorés. Il n'étaient déjà pas en forme avant." Après cette crise sanitaire et "une crise des ressources humaines" qui est présente, il faut "pouvoir offrir des perspectives positives". Le représentant de la FHF Grand Est pointe "un volet attractivité des rémunérations", mais aussi "le pilier des conditions de travail" et des "perspectives d'investissement" en équipements. Le but est de "pour pouvoir développer une activité, parce que l'intérêt du travail fait partie aussi de la recherche du sens des personnels hospitaliers".

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