"Il y a urgence à nommer un ministre de la Santé", alerte le président de la Fédération hospitalière de France

Trois semaines après les élections législatives et avec un gouvernement démissionnaire en charge seulement des affaires courantes, le président de la Fédération hospitalière de France Arnaud Robinet, interrogé par France Inter sur la situation de l'hôpital public, alerte sur "l'urgence à nommer un ministre de la Santé".

"Même si les affaires courantes sont aujourd'hui gérées aussi bien par Catherine Vautrin", la ministre du Travail "que par Frédéric Valletoux" en charge de la Santé, "ce qui nous inquiète, c'est que la période estivale est le moment où habituellement, nous commençons à travailler sur le projet de loi de finances de la sécurité sociale avec les cabinets correspondants à chaque ministère", explique Arnaud Robinet. Or, ce "n'est pas le cas aujourd'hui", déplore-t-il, faisant part de "graves inquiétudes concernant le PLFSS qui, normalement, doit être présenté dès septembre."

Selon lui, l'instabilité politique est très dommageable au système de soins et à la pérennité financière à moyen terme de l'hôpital public : "Il faut qu'on ait un ministre, un interlocuteur ou une interlocutrice. Je rappelle que les hôpitaux sont en déficit. 80 % des établissements médico-sociaux sont en difficulté financière. Donc il y a une forme d'inquiétude de la part du monde de la santé."