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Covid-19 : Des primes de 4 000 à 7 000 euros pour stabiliser les équipes d'infirmiers dans les hôpitaux d'Île-de-France

Cette prime, lancée lundi, s'adresse aux intérimaires qui travaillent dans les hôpitaux de la région et acceptent de signer un CDD de six à neuf mois. 

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un personnel de santé attache son masque chirurgical dans le service de réanimation de l'hôpital de la Timone, à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 20 janvier 2022 (illustration). (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)

Une prime de 4 000 à 7 000 euros : voilà l'idée de l'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France pour stabiliser les effectifs d'infirmiers dans ses différents hôpitaux, alors que la pandémie de Covid-19 a considérablement accéléré les départs des professionnels de santé et que la pénurie de personnel se fait sentir. Lancé lundi 17 janvier, le dispositif est ouvert jusqu'aux 28 février aux infirmiers qui sont pour l'instant en intérim et acceptent de signer un CDD de six à neuf mois. 

L'opération "coup de poing", telle qu'elle est qualifiée par la directrice de l'ARS d'Île-de-France, a pour objectif de colmater les fissures à l’hôpital jusqu’à l’automne, période à laquelle les nouvelles promotions d’infirmiers diplômés arriveront sur le marché du travail. "L'important, pour que les services tournent bien à l'hôpital, c'est des équipes stables", justifie Amélie Verdier.

Des intérimaires attentifs aux conditions de travail 

D’ici là, la prime doit donc permettre de fidéliser les intérimaires, en les incitant à occuper une partie des 3 000 postes actuellement vacants dans la région. "On veut dire à des intérimaires : plutôt que de faire un jour ici puis un jour là, venez pour une durée qui n'est pas très longue - six ou neuf mois - dans un hôpital où vous intervenez déjà comme intérimaire et venez un peu voir comment ça se passe quand on est durablement affecté dans l'équipe", explique la directrice de l'ARS.

L'argument financier intéresse notamment Vincent, jeune infirmier intérimaire. "On a quand même des factures à payer, un loyer, on doit se nourrir", liste celui qui enchaîne des contrats de moins d’une semaine dans plusieurs établissements. "Éventuellement, s'il y a un service ou un établissement dans lequel ça fonctionne et où je me sens bien en tant que professionnel, pourquoi pas." Mais il pointe aussi les conditions de travail difficiles et dit ne pas avoir encore trouvé d’hôpital où il aurait envie de rester plus longtemps.

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