Bronchiolite : Santé publique France craint une pression sur les services de pédiatrie
L'autorité a alerté vendredi concernant une "augmentation des indicateurs épidémiologiques" et "une hausse des hospitalisations".
L'hôpital à nouveau sous pression ? L'épidémie de bronchiolite a commencé cette année, comme l'an dernier, de manière précoce. S'il est impossible pour le moment de prévoir son évolution, "il faut s'attendre à un impact sur les services de pédiatrie", a prévenu vendredi 14 octobre Santé publique France.
Une épidémie de cette maladie respiratoire, qui touche les bébés et peut parfois les conduire à l'hôpital, est en cours dans quatre régions françaises (Hauts-de-France, Ile-de-France, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine) et apparaît à l'horizon dans dix autres (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val de Loire, Grand-Est, Guadeloupe, Guyane, Martinique, Pays de la Loire et Provence-Alpes-Côte d'Azur), ont précisé mercredi les autorités sanitaires.
Manque de personnel à l'hôpital
"Ce qu'on voit actuellement est clairement une augmentation des indicateurs épidémiologiques, une hausse des hospitalisations", a alerté Sophie Vaux, de Santé publique France. Pour la suite, "on va rester très prudents en raison de la circulation du Covid-19 et de la compétition potentielle" des deux virus, a-t-elle ajouté.
Sur le terrain, les soignants tiennent un discours semblable, dans un contexte persistant de manque de personnel. "Je ne dirais pas qu'on est en train de craquer pour l'instant, mais on sent que ça commence à grimper", a témoigné auprès de l'AFP Noëlla Manquin, infirmière puéricultrice à l'hôpital parisien Robert-Debré. "On a des enfants qui arrivent et qui sont [dans un état] beaucoup plus grave qu'il y a une semaine : on va les garder beaucoup plus longtemps aux urgences", a-t-elle détaillé. "Ils sont de plus en plus petits, aussi : ça va de quelques jours à deux ou trois mois."
En temps normal, l'épidémie de bronchiolite suit le même schéma saisonnier d'une année sur l'autre. Elle démarre entre fin octobre et mi-novembre, atteint un pic en décembre, se termine fin janvier voire fin février. Mais cette temporalité a été affectée depuis le Covid-19, dans de nombreux pays.
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