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Anesthésiste de Besançon : "Il ne lui reste plus que cette liberté et c'était essentiel de la conserver", selon ses avocats

Frédéric Péchier a été laissé libre sous contrôle judiciaire après sa mise en examen jeudi pour 17 nouveaux cas d'empoisonnements présumés de patients.

Article rédigé par franceinfo - Edité par Pauline Pennanec'h
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-Yves Le Borgne et Randall Schwerdorffer, les avocats de Frédéric Péchier, le 16 mai 2019 au tribunal de Besançon (Doubs). (SEBASTIEN BOZON / AFP)

"On lui a pris son travail, sa vie professionnelle, il ne lui reste plus que cette liberté et c'était essentiel de la conserver", a réagi Me Randall Schwerdorffer, l'un des avocats de Frédéric Péchier, au micro de France Bleu Besançon, vendredi 17 mai. L'anesthésiste de Besançon (Doubs) a été mis en examen jeudi 16 mai pour dix-sept nouveaux cas d'empoisonnements présumés de patients. Il a été laissé libre sous contrôle judiciaire, contrairement à la demande du procureur de la République. Le parquet va faire appel.

>> Besançon : le docteur Péchier, mis en examen pour 17 nouveaux cas d'empoisonnements, laissé libre sous contrôle judiciaire

"Ce qui nous fait peur, c'est le temps que va prendre ce dossier. Il nous semblait donc fondamental que le Dr Péchier puisse rester libre pour sa famille, c'est tout ce qu'il lui reste, affirme Me SchwerdorfferOn a beaucoup travaillé sur les expertises et il y a encore énormément de travail en cours parce qu'on conteste le fait que certains événements indésirables graves [EIG] soient des empoisonnements mais plutôt des accidents." "Nous ne sommes qu'au début d'une toute nouvelle procédure et ce qui nous fait peur aujourd'hui c'est le temps que va prendre ce dossier", ajoute Me Schwerdorffer.

"Sagesse" et "modération"

Le procureur de la République, Etienne Manteaux, avait demandé le placement en détention provisoire du médecin âgé de 47 ans. Mais au terme de plusieurs heures d'audience à huis clos, la juge des libertés et de la détention l'a laissé libre, sous contrôle judiciaire, comme c'est le cas depuis 2017. Pour Me Jean-Yves Le Borgne, l'un des avocats du médecin, "le magistrat a considéré que ni les problèmes de sûreté, c'est-à-dire de présence, de réponse aux convocations de la justice, ni les exigences de l'instruction ne justifiaient une détention". 

"Nous considérons que c'est une bonne décision, c'est celle que nous avions suggérée, explique Me Le Borgne. Elle répond à une certaine sagesse, à une certaine modération, à une certaine objectivité dans l'analyse et elle se démarque de ce que pourrait être un emballement judiciaire."

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